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Si le Dictionnaire khazar a été le meilleur livre de Pavić au XXe siècle, L’autre corps est son meilleur livre au XXIe siècle. Une fois de plus, et la dernière, car Pavić nous a quittés voici plusieurs années, cet extraordinaire tisserand nous plonge dans un filet magique. Il n’y a que lui pour avoir l’audace de s’approcher du mystère théologique de l’existence d’un autre corps. « Il faut lire ce livre à l’aube, au moment où la nuit et le jour, le rêve et la réalité, se croisent afin de chasser toute dualité en nous. Notre lutte intérieure pour éloigner la fin du corps présent est erronée. La bonne solution c’est l’autre corps. Car, si l’âme et le corps vieillissent, l’esprit reste intacte, éternellement jeune dans l’autre corps », a dit Dragan Simeunović lors de la promotion de ce dernier roman de Pavić au Théâtre National de Belgrade, en 2008. L’autre corps est à la fois un conte, un roman d’amour et un triller diabolique dont les personnages, y compris l’auteur, sont à la recherche du secret des secrets : retrouver la vie, le bonheur, l’amour et la santé grâce à une formule magique qui associe l’eau, le vers magique et la bague de pierre. Mais si cet autre corps existe, quel est son avenir ? Qu’y a-t-il après ? Qu’est-ce que l’éternité et qu’est-ce qui est éternel ? Le présent ? L’amour éphémère mais aussi la recherche du bonheur. L’autre corps est traduit en russe (Ed. Azbbooka, 15 000 exemplaires vendus en un mois), en anglais, en espagnol, en slovène, en slovaque, en polonais, en roumain, en grec, en lituanien et en géorgien. Maria Béjanovska |