* fondateur et directeur scientifique Université Bordeaux Montaigne
Boris Lazić Alain Cappon * Andja Srdić Srebro * Alain Cappon Sava Damjanov David Norris Milivoj Srebro * Boško I. Bojović Sanja Bošković Sava Damjanov Maryse Dennes Marija Džunić-Drinjaković Dušan Ivanić Vesna Matović David Norris Jelena Novaković Mladen Šukalo Paul-Louis Thomas * Aline Marsiquet Armelle Meyer Andja Srdić Srebro * Réalisation technique DSI Jean-Michel Baudequin Élise Chomienne Francis Feytout Lionel Cazaux |
SERBICA PROJET, ÉQUIPE, PARTENAIRES Plus d’un siècle et demi s’est écoulé entre l’engouement suscité dans l’Europe romantique par la poésie populaire serbe recueillie par Vuk Karadžić, et le « couronnement » à Stockholm, en 1961, de l’unique prix Nobel serbe et yougoslave – Ivo Andrić. Plus d’un siècle et demi s’est également écoulé entre le « coup » ingénieux de Prosper Mérimée avec son célèbre canular La Gouzla et le « coup médiatique » suscité récemment par le fameux Dictionnaire khazar de Milorad Pavić. Depuis plus d’un siècle et demi dure donc l’aventure de la littérature serbe en France, une aventure qui est passée par différentes étapes et a connu des hauts et des bas. Durant cette longue période, le statut et l’image de cette littérature dans l’Hexagone ont aussi changé. Mais pas autant qu’on aurait pu le supposer ! Certes, la littérature serbe qui a eu, on l’a vu, ses heures de gloire en France – plutôt rares, il est vrai – n’est plus considérée comme une « rareté exotique ». Mais la « révolution copernicienne », tant espérée par les francophiles serbes, n’a pas eu lieu ! Pour être plus précis et plus juste aussi, reconnaissons que la réception de la littérature serbe en France ne fait pas figure d’exception et qu’elle a suivi un parcours à bien des égards similaire à celui de beaucoup d’autres littératures étrangères considérées comme « petites » ou « mineures » : un parcours en dents de scie où se succèdent de longues périodes de sécheresse et de rares (et brèves !) périodes de fécondité où l’on découvre avec un émoi qui frise la fascination un livre « surprenant » ou un écrivain « hors du commun » venant de cette littérature, pour, ensuite, les oublier complètement jusqu’à une prochaine « redécouverte ». Sans sombrer dans un fatalisme béat, force est pourtant de constater que c’est là tout bonnement, en France comme partout ailleurs dans le monde, le destin d’une « petite littérature » : malgré les œuvres authentiques qu’elle produit et qui, aux yeux des critiques étrangers, constituent à chaque fois une surprise, pour ces derniers elle n’en demeure pas moins toujours « mineure ». Ce statut de la littérature serbe dans l’Hexagone – statut peu enviable d’une « petite » littérature s’exprimant dans une langue « non-universelle » (!) et qui, de surcroît, reste à la marge de l’intérêt des chercheurs français, y compris des comparatistes – se reflète également dans cette évidence qui ne peut que surprendre : de nos jours, en ce début du XXIe siècle, il n’existe toujours pas en France d’ouvrages de référence (manuel, histoire de la littérature, dictionnaire des écrivains, ou autres) se rapportant à cette littérature ni de revue spécialisée qui lui serait consacrée ! C’est précisément pour pallier ce manque criant mais aussi pour conjurer le sort et dissiper le fatalisme ambiant qui gagne de plus en plus certains spécialistes de la littérature serbe – enseignants, chercheurs et traducteurs qui sont las de lutter contre vents et marées – que nous avons décidé de franchir le pas et de concevoir le projet Serbica. * * * Tout en tirant profit des possibilités technologiques offertes par « l’ère de l’internet », Serbica est conçu comme une base de données qui se donne pour ambition d’atteindre, à l'avenir, l’ampleur d’une véritable encyclopédie spécialisée. Destiné à un public divers – étudiants, enseignants, chercheurs, éditeurs, critiques littéraires… mais aussi à tous les esprits curieux, passionnés par la lecture et la découverte – le projet vise plusieurs objectifs dont, surtout, celui d’offrir la possibilité à toute personne le désirant une source, solide et fiable, d’informations diverses en lien avec la littérature serbe. Ainsi, en consultant ce site, les usagers pourront non seulement trouver toutes les références bibliographiques (en français) se rapportant à la littérature serbe, mais aussi approfondir leurs connaissances sur les écrivains principaux, les œuvres majeures de cette littérature ainsi que sur ses courants littéraires dominants. Les chercheurs non-spécialistes et toutes les autres personnes intéressées mais ne parlant pas le serbe auront de surcroît l’opportunité d’accéder, par l’intermédiaire de traductions, à un important corpus de textes littéraires qui ont façonné, à travers les siècles, le mode de pensée et plus largement la culture serbe. Enfin, à l’intention des éditeurs avides de découvertes, Serbica se propose également de leur suggérer, en vue d’une éventuelle publication, des ouvrages d’écrivains classiques serbes encore ignorés en France ou ceux de nouveaux talents inédits en français. (Des informations plus complètes sur le programme du site sont données dans des notices explicatives disponibles à « l’entrée » de chaque rubrique.) Pour mener à bien ce projet, nous avons réuni une équipe de collaborateurs compétents, composée d’enseignants, de chercheurs, de traducteurs, et d’autres spécialistes de la langue et de la littérature serbes (voir la liste complète dans la colonne droite de l’écran). Cette équipe, qui possède une dimension déjà internationale, devrait naturellement s’élargir à l’avenir vu l’ampleur du projet Serbica et des objectifs visés. D’ailleurs, la constitution d’une équipe plus large, de collaborateurs venant de zones géographiques différentes, nous permettra non seulement d’assurer une plus étroite collaboration entre les slavisants des universités françaises et étrangères, mais aussi de faire de notre site une base de données référentielle (pour l’aire culturelle concernée) tant au niveau national qu’international. * * * Née par nécessité mais conçue avec soin et compétence, Serbica est l’œuvre collective d’un groupe d’enthousiastes – traducteurs et chercheurs travaillant en France ou à l’étranger – qui ont entrepris un travail entièrement bénévole pour mettre leur savoir au profit d’un projet commun. Leurs efforts et leur dévouement n’auraient toutefois pas pu porter leurs fruits sans le soutien des partenaires de Serbica : Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE, Minstère de la culture République de Serbie et Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine.
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* Minstère de la culture Maison des Sciences * Sava Andjelković Jelena Antić Maria Béjanovska Boško I. Bojović Sanja Bošković Alain Cappon Marija Džunić-Drinjaković Boris Lazić David Norris Université de Belgrade, Serbie Vladislava Ribnikar Andja Srdić Srebro Milivoj Srebro * ♦ France ♦ Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine Le blog de la Section d'études slaves de Bordeaux 3 Centre culturel de Serbie, Paris http://aleksandarpetrovic.org/
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