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LA SERBIE DU XIXe SIÈCLE COMME RÉGION
DE L’ORIENT LAMARTINIEN

par

Dejan Ristić

 

 

Lamartine peint par François Gérard en 1831 

Alphonse de Lamartine
peint par François Gérard en 1831

 

Le voyageur ne peut, comme moi, s’empêcher de saluer ce rêve [de libération] d’un vœu et d’une espérance...  

J’aimerais à combattre avec ce peuple naissant  pour la liberté féconde.

Alphonse de Lamartine

Une longue tradition de ce qu’on considérait comme l’Orient, fondée sur sa place particulière dans l’expérience de l’Europe occidentale, existait plus ou moins chez les Français et les Anglo-Saxons, moins chez les Allemands, les Espagnols et les Italiens. L’Orient n’a pas seulement été le voisin de l’Europe d’autrefois. C’était aussi une région où se trouvaient les pays de l’est les plus riches et les plus anciens et les colonies européennes de l’époque moderne, la source des civilisations et des langues, son rival dans la culture et une de ses représentations les plus profondes et les plus fréquentes de l’Autre. Edward W. Said, un des orientalistes les plus renommés du XXe siècle, dans sa définition originale du concept de l’Orient, souligne que c’est justement cette région qui a contribué à définir l’Europe, c’est-à-dire l’Occident, comme son image, son idée, sa personnalité, son expérience contrastées[1].

D’autre part, à l’opposé des termes comme Europe et Orient, se trouve le terme Balkans. Quelle part de vérité y a-t-il dans l’opinion de certains savants européens et américains contemporains, qui reconnaissent dans la culture de l’Occident, entre autres choses, l’épouvantail des Balkans ? Cette région est-elle devenue le synonyme, non seulement du morcellement des grandes et puissantes unités politiques, mais aussi du retour au tribal, à l’arriéré, au primitif et au barbare ? Pourquoi, dans le répertoire des Schimpfwörter, des mots péjoratifs, que l’Europe a créés au début du siècle dernier, trouve-t-on le terme balkanisation ?[2]

Il n’est pas nécessaire d’insister sur le fait que les Balkans étaient décrits comme un Autre par rapport à l’Europe. Pour prouver le bien-fondé de cette description, on a le plus souvent affirmé que leurs habitants ne se souciaient pas des normes de comportement que le monde civilisé a posées comme des standards (a prétendues universelles ?). Cette généralisation, d’ailleurs, comme toutes les généralisations, reposait sur des schématisations et sur de nombreux stéréotypes.

Le monde civilisé s’intéresse pour la première fois aux Balkans au début du XIXe siècle, au moment où les peuples de cette région, d’abord les Serbes et ensuite les Grecs, s’engagent dans une longue lutte, à l’issue incertaine, et effroyable, par l’extrême cruauté et l’ampleur des supplices infligés, pour se libérer du joug ottoman qui durait depuis plusieurs siècles. Plus tard, le regard de l’Europe s’arrête de nouveau sur les régions du sud-est, sur l’Orient, à l’époque où la question d’Orient se pose avec le plus d’acuité, entre 1875 et 1878, et ensuite à l’époque de la Crise d’Annexion, des Guerres Balkaniques et de la Première Guerre mondiale.

L’orientalisme était donc une manière particulière de penser, fondée sur une différence essentielle entre l’Orient et l’Occident. Aussi un grand nombre d’écrivains, parmi lesquels figurent tout particulièrement les écrivains et les romanciers du XIXe siècle, ont-ils fait de la différence fondamentale entre l’Orient et l’Occident le point de départ de leurs épopées, de leurs romans, de leurs descriptions sociales et de leurs récits de voyage.

Les Balkans, qui faisaient partie de l’Orient à cette époque, sont devenus un bon sujet pour les poètes et même pour les romanciers, mais ils n’ont jamais été aussi importants que l’Égypte ou la Syrie pour Chateaubriand, pour Lamartine, Nerval, Flaubert, Vigny ou Gautier. Comme les autres grands écrivains français de cette époque, ils ont puisé la plupart de leurs informations sur l’Orient dans le Voyage en Égypte et en Syrie de l’Angevin Volney, qui a paru en deux volumes en 1787[3]. Outre ce récit de voyage, qui semble être aujourd’hui un texte affreusement plat, Volney a laissé un traité sous le titre de Considérations sur la guerre actuelle des Turcs[4], que, malgré ses imperfections évidentes, Napoléon considérait comme très important pour les préparatifs de sa campagne de 1798-1799[5]. L’expédition armée du futur empereur français et le fait qu’il a emmené avec lui, dans la guerre contre l’Empire britannique en Égypte, une importante suite d’experts renommés de différentes spécialités et plusieurs écrivains et aventuriers de son époque, ont favorisé la parution d’une multitude d’œuvres littéraires, de l’Itinéraire de Paris à Jérusalem[6] de Chateaubriand et du Voyage en Orient de Lamartine[7], à  Salammbô de Flaubert[8] et le Voyage en Orient de Nerval[9], en passant par Les Orientales de Victor Hugo[10].

Dans le passé, les rapports culturels, matériels et intellectuels entre l’Europe et l’Orient ont connu de nombreux changements, mais la frontière entre l’Orient et l’Occident a exercé une influence constante sur le Vieux continent. En principe, c’est l’Occident qui se déplaçait vers l’Orient, et non l’inverse[11]. Et c’est justement aux frontières occidentales de cet Orient qui, selon Jules Michelet, avançait invinciblement, fatalement, vers les dieux de la lumière, grâce au charme de ses rêves, de la magie de son chiaroscuro[12], que la Serbie se trouvait au début des années trente du XIXe siècle, au moment où Lamartine l’a traversée.

Principauté de Serbie 1817 1833

Principauté de Serbie 1817-1833

Envahie par le flux asiatique[13] dès la fin du XIVe siècle, elle est devenue, au cours des siècles ultérieurs, une partie de ce monde mouvant, mal connu, infini, mais toujours en pulsation, qui a pénétré profondément et d’une manière continue en Europe. Entrée dans l’espace de l’Orient, la Serbie s’est trouvée sous l’influence des sagesses orientales, de la pensée religieuse islamique qui s’est greffée sur ses racines judéo-chrétiennes, de la science arabe, et surtout de la philosophie qui prend ses racines dans l’amour de la sagesse[14] de l’Europe antique et moderne et dans le sentiment oriental du beau. Imprégnée indissolublement et inextricablement des cultures, des religions et des traditions orientale et occidentale, elle était à la fois la porte orientale de l’Europe et la porte occidentale de l’Orient. En la considérant et en la percevant comme telle, beaucoup d’hommes savants de l’Occident européen l’ont visitée et en ont écrit dès l’époque de la Renaissance. C’étaient le plus souvent les Italiens, les Français[15], les Autrichiens, les Hongrois, mais aussi les Hollandais[16], les Espagnols, les Russes et les Allemands.

En se dirigeant en 1833 vers le centre de l’Orient qui l’attirait, Lamartine a traversé sa partie européenne en suivant la route de Constantinople, bien tracée et bien connue des Européens, qui passait par la Serbie. Lamartine, comme il l’a souligné lui-même, a entrepris ce voyage dans le but d’accomplir quelque chose dont il avait depuis toujours rêvé : le voyage en Orient était pour lui “un grand acte de [sa] vie intérieure”. Le voyage en Orient de Nerval s’est déroulé d’une manière qui n’est pas sans rappeler celui de Lamartine, qui, pour sa part, s’est appuyé en grande partie sur Chateaubriand. L’Orient est pour lui, comme il le constate dans son Voyage en Orient, la “patrie de [son] imagination”, qui témoigne de la grandeur captivante de l’Asie et des dimensions relativement modestes de son vestibule européen. Dès le début de son voyage, il se fait le créateur inébranlable d’un Orient imaginaire. Ce voyage cesse bientôt d’être un voyage ordinaire, pour se transformer en une prière qui occupe et qui engage sa mémoire, son âme et son cœur, plutôt que ses yeux, son esprit et son intellect. Le christianisme est une religion pleine d’imagination et, se considérant lui-même comme un croyant typique, Lamartine regarde, éprouve et note en fonction de cette considération. Ravi de ce qu’il trouve, de l’enchevêtrement infini du chrétien et de l’islamique, de l’européen et de l’oriental, il voit dans les régions qu’il visite la terre des cultes, des prodiges. En laissant derrière lui les plaines pannoniennes et en allant vers Constantinople et encore plus loin dans la direction de l’Orient, il décrit les paysages qu’il traverse comme un pays d’oracles où tout pousse et où tout homme, croyant ou fanatique, peut devenir prophète. 

Comme ses nombreux prédécesseurs, diplomates et auteurs de récits de voyage, Lamartine était enchanté aussi par une forme archaïque de l’idéalisme, tourné vers la liberté, qu’il a remarquée surtout chez les Serbes, mais aussi chez les autres peuples balkaniques. Son arrivée à Belgrade, la première ville orientale avec ses minces minarets, ses rues pleines de tumulte et d’agitation et remplies d’une multitude des gens habillés de manières les plus différentes et parlant toutes sortes de langues, était par elle-même un événement. Cette rencontre directe avec la ville qui était considérée en Occident comme la porte de l’Orient, avec cette puissante forteresse autour de laquelle et pour laquelle on avait fait la guerre et on avait suscité des révoltes pendant des siècles, a fait une forte impression sur Lamartine. En écoutant parler de ce peuple chrétien, patriarcal et partisan de la liberté qui, vivant dans la pauvreté et la misère, s’est levé contre l’empire ottoman, Lamartine semble se souvenir des mots de Louis Gédouyn[17] qui, dans sa lettre écrite justement à Belgrade[18] en 1624, demandait à Dieu de nous aider à réaliser tout cela et à faire éveiller, par cette première tentative, les chrétiens endormis[19].

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Le monument à Lamartine
à Belgrade (Karadjordjev park)
Le monument à Lamartine
à Zemun

En s’appuyant sur l’idée de la mission civilisatrice de la France et sur la position culturelle supérieure que les Européens se sont attribuée, Lamartine, comme Chateaubriand, voyait dans les Balkans de son époque ses ancêtres célèbres du Moyen âge ou de l’Antiquité. La prose captivante et émouvante de Lamartine, son attitude face à la question d’Orient, et surtout la grande popularité de sa poésie, ont retourné résolument l’opinion publique en France contre la politique officielle de Paris, qui reposait sur la préservation de l’intégrité de l’Empire ottoman. En employant toutes les devises populaires de son temps, comme la liberté, la raison, la civilisation et le progrès, il est devenu le partisan le plus réputé de l’indépendance nationale des peuples balkaniques. Et, tandis qu’il reprochait aux Bulgares de se résigner facilement à leur destin, ce qui était, selon son opinion, la conséquence de leur position d’esclaves sous les Turcs, il était impressionné par les Serbes et par leur dévouement à la liberté. En notant ses impressions de voyage à travers la Serbie, Lamartine a parlé à plusieurs reprises, en termes touchants, caractéristiques d’un romantique, de l’esprit de liberté des Serbes, et surtout de la Tour des crânes à Niš, qui ne l’avait pas laissé indifférent[20]. “Le peuple serbe avait un cœur rebelle et qu’on pouvait fendre, mais non plier comme le cœur des chênes de ses forêts”, a-t-il écrit dans son Histoire de la Turquie[21]. Sous l’impression des récits du passé célèbre qu’il avait entendus au cours de son séjour en Serbie, de ses visites des églises du Moyen âge, des villes fortes et des champs de batailles, Lamartine fut ravi aussi du caractère unique de la poésie épique serbe qui lui rappelait “ces sabres orientaux trempés à Damas, dont le fil coupe des têtes et dont la lame chatoie comme un miroir”. “C’est une poésie équestre qui chante, le pistolet au poing et le pied sur l’étrier, l’amour et la guerre, le sang et la beauté, les vierges aux yeux noirs et les Turcs mordant la poussière”, dit-il[22]. Et son génie visionnaire, Lamartine l’a exprimé par ces mots : “L’Europe verra un nouvel État surgir des ruines de la Turquie, et couvrir ces vastes et belles régions qui règnent entre le Danube, l’Adriatique et les hauts Balkans[23].

Lamartin Spisi o Srbima

Алфонс де Ламартин, Списи о Србима
Alphonse de Lamartine, Les écrits sur les Serbes
Belgrade, Utopija 2006

Les textes de Lamartine sur la Serbie, qui se trouvent à présent devant une nouvelle génération de lecteurs, seront peut-être utiles à la compréhension des Balkans contemporains et des pays de ces régions, qui, comme nous le croyons, ont fait, au cours des époques qui ont suivi celle de ce grand romantique, un grand progrès dans la création d’une société libre, démocratique et civile. La publication des écrits de Lamartine sur les Serbes est une grande et noble tentative pour rappeler au souvenir de deux vieux peuples européens, au peuple serbe et au peuple français, au début du troisième millénaire, que, par ses notes de voyage, Alphonse de Lamartine, un des plus grands poètes romantiques européens, a été aussi un défenseur sincère du droit à la vie dans la liberté et un amoureux de la poésie épique serbe, très diverse et infiniment riche du point de vue thématique, stylistique, linguistique et symbolique.

 

NOTES

[1] Pourtant, comme le souligne Said, aucun des Orients n’est seulement le produit de l’imagination. L’Orient fait partie de la culture et de la civilisation matérielle. Du point de vue culturel, et même du point de vue idéologique, l’orientalisme exprime et représente ce fait par une forme de discours qui trouve son appui dans les institutions, dans le vocabulaire, dans la science académique, dans l’imagerie, dans les doctrines, et même dans la bureaucratie coloniale et dans les styles coloniaux (Pour plus de détails, voir : Edward W. Said, Orientalism 1978).

[2] Pour plus de details, voir : Maria Todorova, Imagining the Balkans, Oxford University Press, New York, 1997.

[3] Constantin-François Volney, Voyage en Égypte et en Syrie, Paris, Bossange, 1821.

[4] Constantin-François Volney, Considérations sur la guerre actuelle des Turcs, Paris, 1788.

[5] Dans son livre Campagnes d’Égypte et de Syrie 1798/1799 : Mémoires pour servir à l’histoire de Napoléon (Paris, Comou, 1843), qu’il a écrit au cours de son internement à Sainte Hélène, se réfère ouvertement à Volney et reprend ses thèses sur les barrières principales qui empêchent l’instauration de la domination française sur l’Orient. Comme à beaucoup d’autres, les textes de Volney étaient très utiles à Napoléon pour atténuer le choc que chaque Européen pouvait sentir lors d’une rencontre directe avec l’Orient.

[6] François-René de Chateaubriand, Œuvres romanesques et voyages, éd. Maurice Regard, Paris, Gallimard, 1969.

[7] Alphonse de Lamartine, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendаnt un voyage en Orient (1832-1833, ou  Notes d'un voyageur, Librairie de Charles Gosselin, Paris, Charles Gosselin, 1835.

[8] Gustave Flaubert, Correspondance, ed. Jean Bruneau, Paris, Gallimard, 1973.

[9] Gérard de Nerval, Les Filles du feu, in: Œuvres, ed. Albert Béguin et Jean Richet, Paris, Gallimard, 1960.

[10] Victor Hugo, Les Orientales, in: Œuvres poétiques, ed. Pierre Albouy, Paris, Gallimard, 1964.

[11] Edward W. Said, Orientalism. Cité d’après la traduction serbe : Edvard V. Said, Orijentalizam, Beograd: Biblioteka XX vek, 2000, p. 100.

[12] Voir: Henry Baudet, Paradise on Earth : Some Thoughts on European Images of Non-European Man, New Haven, 1965, p. XIII.

[13] Ibid., p. 4.

[14] Filip K. Hiti, Tvorci arapske istorije, Beograd: Utopija, 2004, p. 193. 

[15] Parmi les premiers Français qui ont traversé la Serbie et les Balkans, en laissant des écrits importants, figure Bertradon de la Broquière, qui a séjourné en Orient entre 1432 et 1433. Après lui, l’Orient, ou plus exactement l’empire Ottoman, fut l’objet d’intérêt, entre autres, de Jean Chesneau, Jacques Gassot et Pierre Belon (1547), de Nicolas de Nicolay (1551), Philippe de Fresne-Canay (1572), Pierre Lescalopier (1574), Louis Gédoyn (1605-1609 et 1623-1625), A. Poullet (1657), Delacroix (les années 70 du XVIIe siècle), ainsi que Charles de Peyssonnel, Esprit-Mary Cousinéry, le baron François de Tott, le comte Ferrières de Sauveboeuf, Alexandre-Maurice, compte d’Hauterive (XVIIIe siècle), le comte Louis-Auguste Félix de Beaujour (1829), dont les positions ont, non seulement dirigé la politique extérieure de la France au cours de plusieurs siècles, mais aussi beaucoup influencé la littérature française et le développement général des idées de la culture et de la religion (pour plus de détails, voir: Gustave Dugat, Histoire des orientalistes de l'Europe du XIIe au XIXe siécle, 2 vol., Paris, Adrien Maisonneuvre, 1868-1870).

[16] Voir: Dejan Ristić, Srbija i Holandija ili o istorijskim susretanjima središnjeg Balkana i Nizozemlja, in: Arijus van Tinhoven, Strahote rata u Srbiji – dnevnik ratnog hirurga, Beograd, Utopija, 2005, pp. 97-102.

[17] Louis de Gédouyn était premier secrétaire de l’Ambassade de France à Constantinople dans la période de 1605 à 1609, avant de devenir, entre 1623 et 1625, consul français à Alep. Là, il fut témoin de la conspiration de Charles de Gonsagues, duc de Nevers (?), qui était d’origine grecque et qui appartenait à la haute noblesse française. Ayant obtenu du pape, du chef du Saint-Empire romain, de l’Espagne, de la Pologne, et même des Druzes en Syrie, leur soutien pour créer une alliance chrétienne afin de lutter contre les Turcs, il a envoyé ses émissaires en Serbie et en Bosnie. Après s’être arrêté à Belgrade en 1624, il a continué son voyage vers la Sophie??, où il a constaté que les chrétiens levantins se réveillaient de toutes parts et désiraient le soutien des princes chrétiens. 

[18] On ignore trop souvent que, dans un des vieux quartiers de Belgrade, à Zemun, se trouve le monument à Lamartine, qui fut élevé, à l’occasion du centenaire de son séjour à Belgrade, par la Société Yougoslavie-France. Le monument est situé dans ce qu’on appelle Le Petit parc, à l’endroit de l’ancien Lazaret de Zemun, qui date de 1730. Les monuments les plus anciens du Petit parc, qui ont été conservés sont le mur restauré du Lazaret et deux églises : l’église orthodoxe de Saint Archange Gavrilo (de 1786) et l’église catholique de Saint Roch (de 1836).

[19] Maria Todorova, Imagining the Balkans. Cité d’après la traduction serbe : Marija Todorova, Imaginarni Balkan, Beograd, Biblioteka XX vek, 1999, p. 135.

[20] Pour arrêter la dévastation de la Tour des crânes, en 1892 on a fait construire au-dessus d’elle une chapelle, selon le projet de l’architecte belgradois Dimitrije T. Leko. Plus tard, on a placé devant la chapelle le buste de Stevan Sindjelić et une plaque commémorative avec un fragment du texte du Voyage en Orient, gravé ci-dessus : “Que les Serbes laissent subsister ce monument. Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l’indépendance d’un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l’ont payée.”

[21] Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, II, Paris, Librairie du Constitutionnel, 1854, p. 163.

[22] Alphonse de Lamartine, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendnt un voyage en Orient, II, Francfort s/M, 1854, p. 315.

[23] Ibid., p. 294.


In Алфонс де Ламартин, Списи о Србима / Alphonse de Lamartine, Les écrits sur les Serbes, choix, traduction et préface Jelena Janković, postface Dejan Ristić /, Belgrade, Utopija, 2006, pp. 273-281.  

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