LE LIVRE DU MOIS : décembre 2013 |
Gaïa Éditions, 2002
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Miroslav Popović Les Loups de Voïvodine Sudbine Traduit par Alain Cappon Présentation de l'éditeur : Gaïa Éditions A la veille de la Seconde Guerre mondiale, une ville de Yougoslavie, quelque part en Voïvodine. Une ville haute et une ville basse, une population mêlée, aux origines variées, aux religions diverses. Dans cet équilibre, ni fragile ni séculaire, pénètre un voyageur, venu par les chemins enneigés. Il ne perturbe rien, il vient simplement prendre sa place dans le tableau, comme dans une société qui l'attend, à l'image de Soko, la chienne du précédent gardien. Car Bogdan Žurajica vient d'être embauché par la fabrique de Monsieur Albrecht, comme gardien de l'entrepôt de meubles. Il y côtoiera David, l'apprenti, et Maître Franz, le responsable d'atelier. Une petite société à elle toute seule, cette fabrique, tant ce qui va s'y dérouler est le reflet exact de ce qui traumatisera la ville toute proche. Le IIIème Reich envahit la Pologne et mobilise ses forces, les Souabes. Et lorsque trois jours plus tard, l'armée allemande investit la ville, les équilibres se redessinent. On découvre tout à coup que son patron est juif, que sa jolie voisine est souabe, que son ennemi juré est de la même origine que soi... Tout se bouleverse et chacun cherche sa place dans ce grand chambardement. Tout à la fois saga familiale, chronique sociale, fresque historique, Les Loups de Voïvodine est surtout un roman d'une poésie flamboyante qui porte un regard très juste sur l'homme et sa société, et donne bien des clefs sur l'Histoire des Balkans. |
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Auteur : Miroslav Popović Miroslav Popović est né en 1926 en Yougoslavie et meurt en 1985. Son unique roman, publié à 57 ans, sera un grand succès public et médiatique, couronné de prix prestigieux. Les Loups de Voïvodine vient rompre avec les tabous entourant la sombre période de la Seconde Guerre mondiale. Un livre destin à l'image de son propos et de son auteur qui connut les geôles de Tito. Source : Gaïa Éditions
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Extrait de presse « Miroslav Popovic, à la façon de Tolstoï, se saisit tour à tour de chaque personnage : Aleksandar Albrecht, le fabricant de meubles, et son épouse Herta ; maître Franz, le contremaître ; Jevrem, le charretier; la riche famille Siefert ; la coquette Emilija... Un petit monde dominé par la figure de Bogdan Zurajica, l'ancien bûcheron venu d'ailleurs, peut-être le porte-parole de Popovic. Et puis le 6 avril 1941, l'armée allemande envahit la Yougoslavie et tout cet équilibre s'effondre... Chacun se replie dans sa communauté, regardant l'autre comme ennemi. Mais tous, victimes ou puissants, lâches ou courageux, semblent pétrifiés dans la sidération de cette chose inconnue, effrayante qui s'avance : la guerre. Popovic n'en parle pas, ou à peine. Ce qu'il décrit, avec pudeur et sans grandiloquence, c'est le quotidien de cette communauté, bouleversée dans ses habitudes, sommée de se révéler dans cette heure de vérité... » Danielle Schramm I Télérama, 18 décembre 2002 |
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