LE LIVRE DU MOIS : février 2014 |
Gallimard
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Slobodan Despot LE MIEL Présentation de l'éditeur : Gallimard En sauvant un apiculteur déraciné, le Vieux, au bord d'une route délabrée par la guerre, Vera l'herboriste ignore qu'elle se sauve elle-même. Pour le comprendre, il lui faudra recueillir l'histoire du fils, Vesko le Teigneux, encore prisonnier de ses peurs. Le voyage épique de Vesko en voiture avec son père, à travers un pays devenu étranger, n'a été possible que par la grâce d'une substance bénéfique, un véritable viatique : le miel. "Chacun de nos geste compte", assène Vera au narrateur, venu chez elle pour soigner un mal profond. Dans le cabinet enfumé par les cigarettes et la tisane, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, Vera lui conte cette aventure placée sous le signe du miel. L'herboriste a peut-être trouvé là le meilleur remède à ses maux, et le secret d'une sagesse... |
Slobodan Despot |
Extraits de presse ll est tellement plus commode de partager le monde entre d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Excepté que, dans la vraie vie, c'est tout faux. Ainsi il y avait dans la guerre en ex-Yougoslavie, selon les médias occidentaux, les gentils Croates et les criminels Serbes... Dans son roman, Le Miel, Slobodan Despot montre des Serbes à visage humain - eh oui ça existe -, avec leurs défauts et qualités. Quelle impudence ! [...] Ce livre, écrit dans une langue limpide, qui parle à l'imagination, rétablit donc quelque peu la vérité, plus nuancée que l'officielle. Mais ce n'est qu'une toile de fond nécessaire. Il comporte en effet une morale, qui, elle, est de portée universelle et qui, d'ailleurs, est la dernière phrase du livre qu'elle résume très bien : "Chacun de nos gestes compte." Francis Richard / LesObservateurs.ch Ethniques, religieuses, politiques, les guerres ne font que des victimes, dans tous les camps, c’est une des morales du Miel, avec sa fin ambiguë. Il y a une dizaine d’années encore, le récit de Slobodan Despot aurait été irrecevable. Peut-être lui-même n’aurait-il pas pu écrire un texte aussi sobre et fort. On peut le lire carte en main, comme un témoignage historique et subjectif, ou comme une fable sur la relativité des jugements. Isabelle Rüf / Le Temps La leçon du Miel est celle de l'Iliade. De retour de la guerre, on compte les morts, mais il est vain de dénombrer les vainqueurs. Il n'y a que des perdants. Sebastien Lapaque / Le Figaro |
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