Lancement du projet de rénovation du Monument de la Reconnaissance à la France à Belgrade

Monument de la Reconnaissance à la France à Belgrade
Le jeudi 23 juin 2016 à 17h00
Au siège du Souvenir Français 20 rue Eugène Flachat 75017 PARIS
Un monument profondément emblématique
Il y a cent ans, les armées serbe et française luttaient ensemble pour défendre la liberté du territoire serbe. Après un soutien décisif à la reconstitution de l’armée serbe à Corfou début 1916, la France avec l’Armée d’Orient a puissamment aidé la Serbie à libérer son territoire à partir du front de Salonique en 1918.
Après la Première Guerre mondiale, la Serbie a souhaité remercier la France en érigeant au centre de Belgrade un imposant monument de la « Reconnaissance à la France ». Le monument fut réalisé à l’initiative de la Société des anciens élèves des écoles françaises et de la Société des amis de la France. Il est implanté au cœur du parc de la forteresse de Kalemegdan, à l’endroit même où dominait autrefois une sculpture dédiée à Karadjordje, le chef historique du soulèvement d’émancipation du peuple serbe de 1804 contre les Ottomans. Ce premier mémorial avait été détruit par les troupes d’occupation autrichienne en 1915.
Inauguré le 11 novembre 1930, le monument de la Reconnaissance à la France rappelle la force de l’alliance stratégique qui rattachait la France et le nouvel état yougoslave... [...]
Le monument porte sur un piédestal en marbre une statue monumentale de femme coiffée d’un bonnet phrygien, œuvre du sculpteur yougoslave Ivan Meštrović. Deux bas-reliefs placés sur les flancs latéraux du socle incarnent le rôle militaire et éducatif de la France vis-à-vis de la Yougoslavie. Un représente la fraternité d’armes de tirailleurs français et serbes et l’autre la France en mère des sciences, éducatrice de la jeunesse yougoslave.

Un véritable baromètre des relations franco-serbes.
Le monument de la Reconnaissance à la France à Belgrade vit au gré des relations franco-serbes. Après la Seconde Guerre mondiale, le monument fut utilisé pour renforcer l’idéologie communiste comme signe du jacobinisme yougoslave. Le Maréchal Tito, qui voulait que son arrivée marque le début de l’histoire yougoslave, a marginalisé le monument. Plus tard, lorsque la France a participé aux frappes de l’OTAN en 1999 contre la Serbie, le monument a été voilé de noir. Mis en place par un groupe d’anciens élèves des écoles françaises, ce voile montrait symboliquement leur désaccord avec la politique de la France.
Le projet de rénovation du monument a pour ambition de renforcer les liens franco-serbes.
Source : http://le-souvenir-francais.fr
« Pour que vive l’histoire partagée franco-serbe »
Le 25 juin 1916, une journée était consacrée en France à la Serbie. A une époque où la communication était rare, mais où l’école apprenait à tous la géographie, le grand affichiste Théophile Steinlen traduisait avec quelques coups de crayon l’exil de tout un peuple fuyant la guerre ; des soldats, des femmes, des enfants, poussés à travers les montagnes d’Albanie en direction de Corfou où les attendaient les navires français. Cette errance, aujourd’hui tant oubliée, conduisait des milliers de Serbes en France mais aussi en Tunisie. Le 25 juin 1916, des centaines de milliers de Français se mobilisèrent pour ces exilés – nos alliés.

Affiche : Journée serbe, 1916
Afin de remercier cette nation française qui battait du même cœur que le leur, les Serbes construisirent un monument à Belgrade à la Reconnaissance de la France. Ce monument est aujourd’hui en mauvais état. Son histoire s’est éloignée de notre histoire. La France de 2016 ne s’est-elle pas éloignée de la Serbie ? Le Souvenir Français n’a pas vocation à inscrire ses actes dans la vie politique mais il a la passion de rappeler ce qui nous rassemble, et ce monument nous rassemble !
Le Souvenir Français a répondu présent pour sa rénovation. Le 23 juin 2016, à 17h, le Souvenir Français organise dans ses locaux – 20 rue Eugène Flachat, 17e arrondissement de Paris, le lancement d’une collecte de fonds ouverte à tous.
Le 23 juin 2016 pour qu’à travers l’histoire, vive une amitié.
Serge Barcellini Contrôleur Général des Armées Président Général du Souvenir Français
A télécharger Bulletin de souscription

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