LE LIVRE DU MOIS : JUILLET - AOÛT 2017
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Viviane Hamy, 2017 196 p.
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Filip David LA MAISON DES SOUVENIRS ET DE L’OUBLI Kuća sećanja i zaborava Traduit du serbe par Alain Cappon,
Comment exprimer l’indicible ? Quelle est la vraie nature du mal, et où trouve-t-il son origine ? Enfin, que signifie être juif ? Ce sont les questions que se posent Albert Vajs, Miša Volf, Solomon Levi et Urijel Koen, devenus amis lors d’un colloque international à New York. Leur point commun ? Ils sont originaires de l’ex-Yougoslavie et ont survécu à l’Holocauste dans des circonstances qui tiennent du « miracle ». Aujourd’hui, ils représentent la dernière génération de survivants. Un journal intime, des lettres, des confessions et des articles de la presse sont les indices qui permettent au lecteur de saisir les fils qui relient ces quatre destinées hors du commun ; il comprendra ainsi leur indispensable quête d’identité ainsi que le sentiment d’impuissance face au doute qui les obsède. Leurs interrogations reflètent l’oscillation permanente entre la nécessité / l’obligation de se souvenir et le désir d’oublier les atrocités perpétrées par les nazis. La Maison des souvenirs et de l’oubli a reçu en 2015 le prestigieux Prix NIN, l’équivalent serbe du Prix Goncourt. |
Auteur : Filip David Disciple des grands maîtres du récit fantastique tels E. T. A. Hoffmann, E. A. Poe, J. L. Borges, Filip David – nouvelliste, romancier, essayiste et auteur de pièces pour la radio et la télévision – est l’un des meilleurs représentants du courant fantastique dans la prose serbe. Ecrivain peu prolixe à ses débuts, il s’est fait d’abord connaitre en tant qu’auteur d’un genre particulier de la nouvelle proche du conte qu’il maîtrise à la perfection. […] A partir des années 1990, Filip David se tourne vers une forme narrative plus ample – le roman, tout en restant fidèle à ses sources d’inspiration et à une poétique qui s’appuie sur un mélange des procédés narratifs modernes et traditionnels, en particulier ceux hérités de la tradition littéraire juive, mélange qui lui permet d’incorporer dans le corps romanesque les éléments disparates relevant à la fois de la réalité, de l’histoire, du fantastique, des enseignements mystiques et ésotériques. […] Le dernier roman de David, Kuća sećanja i zaborava / La Maison des souvenirs et de l’oubli (2014) appartient sur le plan thématique à ce que l’on appelle la littérature de la Shoa. Mais il est aussi une réflexion puissante sur le phénomène du Mal – sur sa nature perverse et opaque souvent impénétrable – sur le sens et les limites de la souffrance humaine, sur l’impossibilité du salut dans l’oubli qui, s’il peut atténuer la douleur, ne mène qu’à l’effacement de soi. […] > Texte intégral |
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Extraits de presse
« Qu’est-ce qu’être juif ? Quelle est la vraie nature du mal et d’où vient-il ? Peut-on se satisfaire des conclusions de Hannah Arendt sur sa banalité ? Pourquoi certains êtres survivent au pire et d’autres pas ? Existe-t-il des forces supérieures plus puissantes que celles de l’humain ? Toutes ces questions apparaissent dans cet incroyable roman de Filip David, traversé par la Kabale qui nourrit la pensée de l’auteur, obsédé par le lien entre réel et transcendantal. » Alexandra Schwartzbrod, Libération
Kerenn Elkaïm, Livres Hebdo
Gilles Heuré, Télérama |
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