LE LIVRE DU MOIS : AVRIL 2018 |
Gaïa
224 pages
2004
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Borislav Pekić
L'HOMME QUI MANGEAIT LA MORT
Čovek koji je jeo smrt
Traduit du serbo-croate par Mireille Robin
Éd. Agone, coll. Marginales, 2005
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Mirjana Novaković
LA PEUR ET SON VALET
Strah i njegov sluga
Traduit par Alain Cappon
Borislav Pekić
L'HOMME QUI MANGEAIT LA MORT
Čovek koji je jeo smrt
Traduit du serbo-croate par Mireille Robin
Éd. Agone, coll. Marginales, 2005
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Présentation de l'éditeur
Au début du XVIIIe siècle, après que les Autrichiens d’Eugène de Savoie eurent arraché Belgrade et la Serbie du Nord aux Turcs et placé un soi-disant « Régent ». Un collecteur d’impôt disparaît… dont on retrouve le cadavre presque un an plus tard… parfaitement conservé. Vampirisé, affirme-t-on. Vienne dépêche une commission d’enquête chargée en réalité d’établir la trahison du « Régent » qui aurait vendu Niš et la Serbie du Sud aux Turcs. Parallèlement, le comte von Habsbourg mène sa propre enquête, tout en malmenant son fidèle valet, Novak. En réalité, le comte n’est autre que le diable et il cherche à prouver que l’histoire des vampires est une imposture : l'existence avérée de vampires ne signifierait rien de moins que l’approche du Jugement dernier et, donc, de sa fin à lui, de sa défaite.
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Mirjana Novaković
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Auteur : Mirjana Novaković (1966)
Mirjana Novaković est née à Belgrade en 1966. Elle publie son premier ouvrage, le recueil de nouvelles Les apocryphes du Danube, en 1996. Son premier roman, La peur et son valet, paraît à Belgrade en 2001, et est trsè remarqué tant par la critique que le public, tous saluant son écriture enlevée et son esprit novateur. Mirjana Novakovic est pour la première fois traduite en français.
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[…] Artiste, Emir Kusturica n’est pas du genre à accepter que son droit et l’obligation qui sont les siens de rendre compte de l’authenticité et de l’assise de l’existence soient sacrifiés au profit d’une aimable reconnaissance de son art et d’éloges décernés par la société. C’est pourquoi, tant dans ses films que dans sa prose narrative et dans le rock de son groupe Zabranjeno pušenje, tant dans sa sensibilité artistique que dans le quotidien de l’existence, il a toujours personnellement eu à cœur d’observer les vérités de la vie les plus profondes dans l’infantilisme sciemment cultivé et dans le primitivisme de l’homme moderne, urbain. Ce faisant, il défend pareillement le droit et à la pureté élémentaire de l’âme de l’enfant et à la complexité de l’homme non civilisé en qui se blottit toujours le bon sauvage de Rousseau. Du même coup, Kusturica cultive un système éprouvé de vérification de fond en comble de l’expérience humaine, un système que nous pourrions étudier dans le cadre d’une formule toute simple : si certaines idées et créations humaines ne peuvent s’exposer de sorte à être intelligibles aux enfants et aux esprits primitifs, c’est qu’elles ne valent pas un pet de lapin. L’infantilisme et le néoprimitivisme de Kusturica ne reflètent donc nullement un parfait manque de sérieux, un pur badinage, mais la forme sous laquelle se manifeste une image du monde d’intonation humaniste, artistique et profonde. […]