LE POÈME DU MOIS : septembre 2011 |
STANISLAV VINAVER (1891-1955)
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Les oiseaux menaient la danse Les étoiles pensaient à l’être de l’être.
Ô s’il pouvait advenir et être Des ailes au-delà de toute amertume Un équilibre de découvertes De pôle à pôle : Tout devrait s’épuiser par une danse
Tout devrait être danse perpétuelle Tout limite au tremblement de la terre Par un cri de l’existence Par une figure de hasard…
Si seulement nous étions dans la plus aimée des formes Et non dans l’écaille grossière du hasard ?... Est-ce cela, cela est-il le muet langage ?...
Mais les êtres s’éveillent par le jeu s’éveillent Par les feux denses Et savent et chantent : Ô, ô, tout, Les oiseaux et les étoiles, Ne sont qu’un feu sur la surface des eaux Qui effleure les siècles Qui brûle dans une colonne de feu
Au-dessus d’une réalité grossière Et ne puis embraser les eaux paisibles…
Ô, ô, suite à toute forme Peut-être n’y a-t-il aucun muet langage ? Peut-être n’y a-t-il point d’universel transport Ni de veille universelle…
Tout : mensonge uniquement Des générations tardives : Un baiser qu’offriraient aux fantômes – Des fantômes ?
Traduit par Boris Lazić
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