Miloš Lazin

 NOUVEAU DRAME DES BALKANS ET D'AILLEURS*

 

L'écrivain est de retour sur les scènes européennes. Ce mouvement est évident depuis six ans, mais a sans doute été amorcé au milieu de la décennie précédente[1]. Le „nouveau drame” n'est pour l'instant définie que dans l'aire britannique[2]; il me semble par contre évident qu'elle concerne d'autres auteurs (européens ou non) de la même génération (âgés de quarante ans ou moins).

Fait unique dans l'histoire de la dramaturgie moderne, il n'y a pas de chef de file. Une génération de jeunes auteurs, de Los Angeles à Vladivostok et d'Oslo à Téhéran, s'est trouvée, sans contacts personnels directs, devant le même monde bouleversé, celui du capitalisme financier. Eparpillée, elle a poussé à l'instar des sites d'Internet.   Oui, on est face à un théâtre "mondialisé". Lui aussi !

Des auteurs du nouveau drame[3]

Allemagne : Fritz Kater, Dea Loher, Marius von Mayenburg, Armin Petras, René Pollesch, Falk Richter, Moritz Rinke, Roland Schimmelpfennig…

Australie : Daniel Keene…

Belgique : Arne Sierens…

Bosnie Herzégovine : Almir Bašović, Almir Imširević…

Canada (Québec) : Wajdi Mouawad…

Croatie : Goran Ferčec, Nina Mitrović, Borivoje Radaković, Zorica Radaković, Tanja Radović, Ivana Sajko, Asja Srnec-Todorović, Filip Šovagović, Tena Štivičić, Milko Valent, Ivan Vidić…

Espagne : Rodrigo Garcia, Juan Mayorga…

Etats-Unis : Phyllis Nagy, Naomi Wallace…

France : Xavier Durringer (pièces récentes), Laurent Gaudé, Jean-Daniel Magnin, Fabrice Melquiot (certaines pièces)…

Grande-Bretagne : Samuel Adamson, Richard Bean, Simon Block, Moira Buffini, Jez Butterworth, Martin Crimp, David Elridge, Harry Gibson, David Greig, Nick Grosso, David Harrower, Sarah Kane, Trasy Letts, Gary Mitchell, Anthony Nellson, Joe Penhall, Rebecca Prichard, Mark Ravenhill, Philip Ridley, Shelagh Stephenson, Judy Upton, Roy Williams, Che Walker, Richard Zajdlic…

Hongrie : István Tasnádi…

Inde – Grande-Bretagne : Tanika Gupta…

Iran : Amir Reza Koohestani…

Irlande : Sebastian Barry, Martin McDonagh, Conor McPherson, Enda Walsh…

Italie : Fausto Paravidino, Antonio Tarentino…

Lituanie : Sigitas Parulskis…

Macédoine : Dejan Dukovski, Žanina Mirčevska, Marinko Šlakeski…

Monténégro : Igor Bojović, Ljubomir Djurković, Radmila Vojvodić…

Moldavie : Nicoleta Esinencu…

Norvège : Jon Fosse (premières pièces)…

Pologne : Krzysztof Bizio, Magda Fertacz, Monika Povalisz, Marek Pruchniewski, Pawel Sala, Andrzej Stasiuk, Ingmar Vilquist, Michał Walczak, Szymon Wroblewski…

Portugal : Joao Carlos dos Santos Lopez…

Roumanie : Calin Blaga, Gianina Carbunariu, Vera Ion, Stefan Peca, Saviana Stanescu…

Russie : Evgeni Grichkovets, Oleg et Vladimir Presniakov, Vassilii Sigariov, Ivan Viripaev…

Serbie : Milena Bogavac, Ana Lasić, Milena Marković, Maja Pelević, Biljana Srbljanović...

Slovaquie : Pavol Janík, Miloš Karásek, Viliam Klimáček, Silvester Lavrík...

Slovénie : Miha Mazzini, Saša Pavček, Matjaž Župančić…

Suede : Lars Norén (pièces récentes)…

Tchéquie : Jirí Pokorný, Roman Sikora, Petr Zelenka…

Malgré la diversité stylistique, parfois même antagoniste, chez les auteurs mentionnés, on pourrait retenir plusieurs points communs. Premièrement, la scène est considérée comme un espace de découverte de notre monde, rompant ainsi avec le postmodernisme, qui l'avait traitée comme une image, un espace de l'imaginaire. Mais ce nouveau théâtre n'essaie pas de représenter le réel, plutôt de déconstruire sa conception régnante. Deuxièmement, les pièces sont pour la plupart conçues comme un défi et même comme une attaque envers le spectateur ; on dirait qu‘elles désirent le sortir de sa passivité de consommateur d'images et de messages. Troisièmement, la démarche de départ est anti-illusionniste, même antithéâtrale, face à la mondialisation du spectacle[4]. Quatrièmement, la motivation principale n'est ni l'écriture d'une œuvre littéraire ni celle d'un (pré)texte pour une représentation scénique, mais la création de matériaux pour une perception différente et une nouvelle vision du monde. D'où la nécessité d'un nouveau rapport de force dans la chaîne de production théâtrale.

Le théâtre comme mappa mundi

Chez les auteurs du nouveau drame, on pourrait distinguer trois types de structure de texte : des pièces déterminées par la textualité, en l'absence d'un échange dialogué, d'une situation reconnaissable ou de personnages[5] ; des œuvres où certaines situations reconnaissables sont plongées dans une structure fantasmagorique, très souvent inspirées par des légendes ou contes (jeu dans le jeu)[6] ; des structures d'apparence réaliste (simulation de situations réelles, formes de mimésis), organisées autour de personnages qui découvrent peu à peu que leur réalité n'est qu'un leurre[7].   

Les structures ne sont pas utilisées comme un outil esthétique, éthique ou idéologique ; elles ne dessinent pas une dramaturgie de représentation, mais sont à la recherche de la dramaturgie d'un monde qui paraît irreprésentable (le capitalisme financier qui cache son idéologie, se présente comme la seule réalité possible). Ainsi, le drame sur la scène est remplacé par le drame d'un monde. Différentes méthodes de déconstruction sont utilisées comme instruments de sa compréhension. Elles visent aussi souvent à le reconceptualiser. Le monde n'est plus donné, il faudrait le réinventer. Le conflit dramatique n'est plus sur la scène, mais entre celle-ci et la salle, entre la défection d'un monde et les clichés qui le représentent. Il surgit de la présence même du spectateur…

De la guerre à la scène

Le nouveau drame pourrait être vue comme la conséquence de la prise de conscience de deux fins qui ont eu lieu au début des années 1990 : celle des explications idéologiques du monde (avec la chute du mur de Berlin) et celle de l'utopie des Lumières sur le progrès inéluctable de l'humanité (la prolifération des crimes dans les Balkans, une année plus tard).   

Ces événements ont été de véritables déclencheurs pour le nouveau drame ; ils ont signé la fin d'une double illusion, celle de la paix éternelle au sein de la civilisation occidentale et celle de son bien-être comme modèle planétaire. Le sentiment de "légèreté de l'être" fut ébranlé. Tout comme l'idée que les problèmes liés à la re-définition des identités collectives, à la chute du communisme ou encore à la montée des inégalités étaient réservées à des régions maudites. L'Europe, avec sa politique désincarnée et son impuissance face aux guerres yougoslaves, l'Europe qui s'illusionne dans la prospérité et a abandonné la foi et les idéologies, s'oblige à vivre à nouveau avec la conscience du caractère inévitable du mal comme partie intégrante de sa civilisation[8].

Dans la gueule du désastre

Jamais dans l'histoire des cultures yougoslaves la littérature dramatique n'a été aussi présente à l'étranger qu'aujourd'hui : les sept pièces de Biljana Srbljanović ont été montées plus de 170 fois dans 34 pays, du Chili au Kazakhstan et de la Suède à l'Australie[9] ; les trois pièces du Sarajévien Almir Imširević sont déjà publiées en France ; le dramaturge macédonien Dejan Dukovski est monté d'Athènes à Stockholm, au Gate Theatre de Londres comme au Deutches Schauspielhaus de Hambourg (où il était auteur en résidence en 2002-2003) ou à Lille (par Stuart Seide, en 2009); la Zagréboise Ivana Sajko a vu ses pièces jouées dans cinq théâtres allemands, en Espagne, en Australie, au Monténégro, aux Pays-Bas et en France[10].   

Cette génération a grandi et mûri à l'ombre de la décomposition d'un Etat et des normes sociales qu'il avait engendrées, à l'ombre des destructions guerrières. L'euphorie nationaliste en Serbie et en Croatie au tout début des années 1990, puis en Macédoine à la fin de la décennie, a certes offert un modèle d'uniformisation intellectuelle mais, paradoxalement, la destruction des conceptions et des repères de la communication culturelle alors en vigueur a ouvert, à sa façon, un espace de liberté : celui d'un questionnement au-delà du désespoir… Une liberté pareille est inimaginable dans les sociétés patriarcales traditionnelles, telles que sont, de façon inconsciente, les sociétés yougoslaves.   

Quinze ans après la naissance du mouvement, on pourrait déjà discerner deux générations d'auteurs. D'une part les "pionniers" de la nouvelle écriture européenne, réagissant de façon épidermique aux horreurs de la guerre et à l'explosion de la violence dans tous les pores de la société : Biljana Srbljanović en Serbie, Matjaž Zupančič en Slovénie, Filip Šovagović en Croatie, Almir Imširević et, premier chronologiquement, Dejan Dukovski. D'autre part, des auteurs plus jeunes, "successeurs", inspirés par l'écriture de Sarah Kane, Martin Crimp ou par le "théâtre postdramatique" : Ivana Sajko et sa compatriote Nina Mitrović, la Belgradoise Maja Pelević, le Sarajévien Almir Bašović.   

Depuis dix ans, les sujets également ont évolué : la guerre et la violence au quotidien dominaient jusqu'au début des années 2000 ; aujourd'hui, c'est plutôt le pessimisme social (l'évolution est perceptible au sein de l'œuvre d'un même auteur, chez Biljana Srbljanović par exemple).   

La vision qu'ont ces auteurs de leur monde est noire. Mais la simple tentative de le capter, de le déchiffrer, de le décoder, fait naître l'espoir. Comme le dit le dramaturge français Enzo Cormann :

{…} Décapée par le culot et l'insolence des nouvelles générations, cette espérance nouvelle paraît débarrassée des espoirs qui embrasèrent la région : vieux rêves nationaux, fantasmes hégémoniques, perspectives revanchardes… {…} Il paraît assez clair que Milena Marković, Asja Srnec-Todorović, Maja Pelević et Ivana Sajko ont en commun avec l'auteur d'Esperanza, Žanina Mirčevska, de ne plus rien attendre des discours, des hommes et des espoirs du siècle passé. Leur désespoir n'est en effet pas tant mélancolique que réfractaire au machisme, au patriarcat, au nationalisme, à l'hybris, aux mirages consuméristes comme aux idéaux collectivistes, aux représentations univoques, aux embrigadements de tous ordres… {…} Cette Esperanza est d'abord une énergie remarquable d'inventer, de s'assembler, de produire, dans des contextes souvent difficiles, pour ne pas dire hostiles ; énergie de voyager, de traduire, de diffuser, de sortir des habits trop étroits de la nationalité et de la langue ; énergie de s'émanciper de la tutelle symbolique des maîtres, comme des réflexes d'autocensure ; énergie de désespérer de l'avenir, en tant qu'il est bégaiement exacerbé du passé, et nullement triomphe du "progrès" historique cher aux positivistes.

Ce que nous dit cette nueva esperanza (observable aussi bien en Nouvelle-Castille qu'en Bosnie-Herzégovine), c'est que la lucidité sur l'état du monde doit désormais primer le formatage idéologique ou l'esprit de rébellion. {…} Elle manifeste de surcroît que le monde n'a décidément rien d'absurde {…} Mal fichu, grotesque, infernal, esquinté, sans doute, mais tellement réel qu'il devient in-visible, ir-regardable au quotidien, le monde a besoin d'un théâtre pour "aller se faire voir"[11]

Des thèmes et des pièces[12]

La guerre

Puisse Dieu poser sur nous son regard – Rails, de la poétesse serbe Milena Marković[13].

Cigla, sur le traumatisme des combattants croates de la guerre de 1991-1993, de Filip Šovagović[14].

Divče ou Au matin, tout aura changer, du Monténégrin vivant à Belgrade Igor Bojović[15].

Si c'était un spectacle, tragédie du siège de Sarajevo vue par l'humour vivace de ses concitoyens, d'Almir Imširević[16].

Vision de l'âge d'argent, le massacre de Srebrenica, de Almir Bašović[17].

Kosovo mon amour, écrit en romani par Jovan Nikolić et Ruzdija Russo Sejdović[18].

La violence banalisée

Baril de poudre[19] et Quel est l'enfoiré qui a commencé le premier[20] de Dejan Dukovski.

Histoires de famille de Biljana Srbljanović[21].

La voisine, meurtre inconscient d'un innocent "ethniquement différent" de la Zagréboise Zorica Radaković[22].

Vladimir, du metteur en scène et écrivain Matjaž Zupančič[23].

Le Ver ou la Vie de mon voisin, une pièce courte, presque sans mots, du Macédonien Marinko Šlakeski[24].

Effeuillage, de Žanina Mirčevska, auteure macédonienne travaillant en Slovénie[25].

Le pouvoir insensé

La Chute, où Biljana Srbljanović ridiculise la dictature de Slobodan Milošević et son époque nationaliste[26].

Esperanza, ironie scénique sur le destin doré des accusés pour crime contre l'humanité, de Žanina Mirčevska[27].

L'existence déréalisée

D’après une histoire vraies, le cauchemar de la peur, d'Almir Imširević[28].

Supermarché[29] et Amerika, suite[30] de Biljana Srbljanović.

Bienvenue aux délices du gel, fantasmagorie d'une société de consommation, de l'auteure croate Asja Srnec-Todorović[31].

Grand Lapin blanc, à propos de la désillusion des nationalistes après la guerre patriotique, de son compatriote Ivan Vidić[32].

The Corridor, l'envers du simulacre télévisé de la vie Big Brother, de Matjaž Zupančič[33].

L’Europe nue, vision "trash" de toute la civilisation européenne par le "vétéran" de la littérature croate, Milko Valent[34].

Le refuge dans la drogue

Où est-ce que tu vis? d’Ana Lasić, belgradoise installée en Slovénie[35].

Pavillons, de Milena Marković[36].

A croum, de Maja Pelević, la plus jeune parmi les auteurs cités, mais sans doute l’une des plus prolifiques (sa pièce Belgrade-Berlin a été créée en 2005 à la Volksbühne de Berlin)[37].

Le destin de la femme comme paradigme d'un monde désincarné

Archétype-Médée, la Femme bombe (sur les femmes kamikazes) et Europe (histoire du continent comme histoire d'une femme), trois monologues de Ivana Sajko[38].

Un bateau pour les poupées (le destin d'une femme décortiquée par la cruauté cachée des contes de fées), de Milena Marković[39].

Comment vieillir – comment mourir ?

Respire, vingt-quatre variations sur la mort, pour une actrice et deux acteurs, de Asja Srnec-Todorović[40].

Ce lit est trop petit ou Juste des fragments (une jeune fille face à un vieillard), pièce en anglais de Nina Mitrović, 27 ans[41].

Jazz, feu d'artifice des souvenirs, de Filip Šovagović[42].

Sauterelles[43] et Barbelo[44] de Biljana Srbljanović.

 


NOTES

[1] L'histoire du théâtre, qui aime user de mythes et, ainsi, transformer les événements marquants en symboles, retiendra comme naissance de ce mouvement la date de janvier 1995 avec la création des Anéantis à la Royal Court de Londres. Sarah Kane, en inscrivant sa souffrance autant dans son œuvre que dans sa vie, en devient en quelque sorte la "prophète" (à la manière d'un Antonin Artaud pour le théâtre "d'avant-garde" des années 60).

[2] Aleks Sierz, In-Yer-Face Theatre, British Drama Today, Londres, Faber and Faber, 2001, 250 p. ; Jean-Marc Lanteri (éd.), Ecritures contemporaines 5. Dramaturgies britanniques (1980-2000), Paris-Caen, Lettres modernes Minard, 2002, 220 p.

[3] Le choix ici fait est subjectif et loin d'être exhaustif. Il peut seulement suggérer l'étendue du mouvement.

[4] Guy Debord est de retour… à supposer qu’il nous ait jamais quittés. Voir la Société du spectacle, Paris, Gallimard, coll. "Folio", 1992, 209 p.

[5] Manque et 4.48 psychose de Sarah Kane, Atteintes à sa vie de Martin Crimp, la majorité des textes de Evgéni Grichkovets, la Femme bombe de Ivana Sajko.

[6] Incendies de Wajdi Mouawad, Europe de David Greig, Histoires de famille et Supermarché de Biljana Srbljanović, Le Diable en partage de Fabrice Melquiot, les pièces de René Pollesch, Dea Loher et Roland Schimmelpfennig, de Jean-Daniel Magnin, Rodrigo Garcia, Jon Fosse et Amir Reza Koohestani…

[7] Trilogie de Belgrade de Biljana Srbljanović, The architect de David Greig, la majorité des pièces de Daniel Keene, The Corridor de Matjaž Zupančić, Visage de feu de Marius von Mayenburg, Shopping & Fucking et Some Explicit Polaroids de Mark Ravenhill, Guerre de Lars Norén.

[8] Le témoignage de Sarah Kane est indicatif : "Pour Anéantis je crois qu’il s’est agi d’une réaction immédiate à certains faits alors que la pièce commençait d’exister. Je savais que j’avais envie d’écrire une pièce sur un homme et une femme dans une chambre d’hôtel, et qu’il y avait entre eux un déséquilibre de pouvoir si total qu’il en résultait un viol. J’y travaillais depuis quelques jours lorsqu’une nuit, faisant une pause dans mon travail, j’ai pris le journal télévisé et il y avait le visage d’une très vieille femme à Srebrenica, qui ne faisait que pleurer en regardant la caméra, et elle disait : ‘Je vous en prie, je vous en prie, que quelqu’un nous aide, oui, nous avons besoin que les Nations Unies viennent ici et nous aide (il s’agit de la visite du général Morillon à Srebrenica, « région protégée des Nations Unies », en mars 1993, NdA) Je me suis dit : ‘C’est absolument horrible, et moi je suis là à écrire cette pièce ridicule sur deux personnages dans une chambre. Ca rime à quoi de continuer ?’ Donc, c’est sur ça qu’il fallait que j’écrive, mais quand même cette histoire entre l’homme et la femme m’attire toujours. Alors, je me suis demandé : ‘Quel pourrait bien être le lien entre un viol banal dans une chambre d’hôtel de Leeds et ce qui se passe en Bosnie ?’ Et brusquement ça a fait tilt et je me suis dit : « Mais bien sûr, c’est évident – le premier est la graine et l’autre est l’arbre.’ Je pense vraiment que les germes d'une guerre de grande ampleur se trouvent toujours dans la civilisation en temps de paix" (in Graham Saunders, Love me or kill me. Sarah Kane et le théâtre, Paris, L'Arche, 2004, p.73).

[9] Voir l’annexe de mon article : "A quoi tient le succès de Biljana Srbljanović" in Andjelković Sava et Paul-Louis Thomas : "Le Théâtre d'aujourd'hui en Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie et au Monténégro. Nationalisme et autisme",  Revue des études slaves, Tome LXXVII, fascicule 1-2, Institut d'études slaves, Paris, 2006, pp.

[10] Cie. Mappa Mundi et France Culture, les deux en 2008.

[11] Enzo Cormann, "L'énergie du désespoir", extraits de l'éditorial du programme du festival Regards croisés, Grenoble, 16-21 mai 2006.

[12] La bibliographie complète des traductions françaises de pièces d’auteurs de l’espace culturel yougoslave est disponible sur www.troisiemebureau.com/le-centre-de-ressources.

[13] Dans Puisse Dieu poser sur nous son regard – Rails, Le vaste monde blanc et Un bateau pour les poupées, L’Espace d’un instant, Paris, 2005, 208 p.

[14] Auteur et acteur, un des héros du film No Man's Land de Danis Tanović (Oscar du meilleur film étranger, 2002). La traduction française de Cigla est disponible à la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, Paris (www.maisonantoinevitez.fr).

[15] Paris, L'Espace d'un instant, 2004, (www.sildav.org).

[16] Dans Si c'était un spectacle…, le Diable des Balkans et le Cirque Inferno, Paris, L'Espace d'un instant, 2004, 202 p.

[17] Dans Re : Pinocchio, Visions de l’âge d’argent, Theatroom noctuabundi, Paris, 2008.

[18] L'Espace d'un instant, Paris, 2004, édition bilingue, 252 p.

[19] Dans Baril de poudre, Balkans’ not dead, L’autre côté, L’Espace d’un instant, 2006, 239 p.

[20] L'Espace d'un instant, 2003.

[21] Dans Histoires de famille, Trilogie de Belgrade, Paris, L'Arche, 2002, 150 p. (www.arche-editeur.com)

[22] "Die Nachbarin", dans Schuttzone und undere neue Stücke aus Exjugoslawien, sous la direction de Derlef Olof Klaus und Kollektif Theater m.b.H, Vienne, Folio Verlag, 2002, Stücke Band I (www.folioverlag.com)

[23] Manuscrit, collectif artistique pluridisciplinaire pour favoriser la diffusion des nouvelles écritures théâtrales, Grenoble, Troisième bureau  www.troisièmebureau..com. Le manuscrit disponible aussi à La Maison d'Europe et d'Orient, Paris (conservation, traduction, édition et promotion des écritures dramatiques d'Europe orientale, www.sildav.org).

[24] Manuscrit, www.troisièmebureau..com.

[25] Dans Esperanza, Effeuillage, Werther & Werther, L’Espace d’un instant, 2007.

[26] Dans Supermarché, la Chute, Paris, L'Arche, 2001, 199 p.

[27] Dans Esperanza, Effeuillage, Werther & Werther, L’Espace d’un instant, 2007.

[28] Voir l’édition bilingue, bosniaque et française, sur http://retors.net/spip.php?article194.

[29] Dans Supermarché, la Chute, Paris, L'Arche, 2001, 199 p.

[30] L'Arche, 2004, 128 p.

[31] Dans Bienvenue aux délices du gel, Respire !, L’Espace d’un instant, 2007, 222 p.

[32] Veliki bijeli zec, non traduit, voir le site d'ITI-Zagreb (www.hciti.hr), la traduction d’un extrait disponible à La Maison d’Europe et d’Orient, www.sildav.org.

[33] Kranj, Prešernovo gledališče, 2003 (www.presernovogledalisce.com).

[34] Theatroom noctuabundi, Paris, 2007.

[35] "Wo lebst Du denn ?", dans Detlef Olof Klaus une Kollektiv Theater m.b.H, op. cit., Stücke Band II, p.9-189

[36] "Pavillons oder Wohin gehe ich, woher komme ich und was gibt's zum Abendessen" dans Detlef Olof Klaus und Kollektiv Theater m.b.H, op. cit., Stücke Band II.

[37] Manuscrit, www.troisièmebureau.com.

[38] Manuscrit, L’Arche, Paris.

[39] Dans Marković, Puisse Dieu poser sur nous son regard – Rails, Le vaste monde blanc et Un bateau pour les poupées, L’Espace d’un instant, Paris, 2005, 208 p.

[40] Dans Bienvenue aux délices du gel, Respire !, L’Espace d’un instant, 2007, 222 p.

[41] Voir l’édition bilingue, française et croate, sur http://retors.net/spip.php?article173.

[42] Non traduit, www.hciti.hr.

[43] L’Arche, 2007, 160p.

[44] L’Arche, 2008.

 

*La première version de cet article a été écrite pour le Cahier de théâtre Jeu, Montréal, parue sous le titre „La nouvelle écriture théâtrale des Balkans et d'ailleurs”, n° 120, octobre 2006, pp. 70-76, www.erudit.org/culture/jeu1060667/jeu1113006/24398ac.pdf. La deuxième version, actualisée, de 2008, est disponible, sous le même titre, sur http://retors.net/spip.php?auteur52. Cette troisième version, actualisée et remaniée, a été préparée en décembre 2011, pour Serbica.fr.

 

Date de publication : décembre 2011

 

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