LE LIVRE DU MOIS : février 2015 |
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Emir Kusturica ÉTRANGER DANS LE MARIAGE Sto jada Traduit du serbe par Alain Cappon Présentation de l'éditeur : Éditions Jean-Claude Lattès Après Où suis-je dans cette histoire, Emir Kusturica nous livre Étranger dans le mariage, un recueil de six nouvelles pleines de fantaisie et de fabuleux portraits. En Bosnie-Herzégovine, des années 1970 où règne l'influence du parti, jusqu’à l'éclatement de la Yougoslavie, les nouvelles nous racontent la vie de trois jeunes hommes, Dragan, Aleksa et Kosta. Des histoires de famille, dans lesquelles parents et enfants s'affrontent, se protègent et s’aiment. Des histoires de jeunes gens, débordants d’idéaux, brusquement confrontés au monde des adultes dont ils cherchent à s’affranchir. Des histoires d'amour, parfois impossibles. On retrouve ici l'univers typique d'Emir Kusturica, où fantaisie et noirceur se côtoient toujours dans ce qu’il appelle un « réalisme magique ». Emprunt des souvenirs de l'auteur, profondément marqué par les événements de son pays, ce recueil révèle des tranches de vie de personnages hauts en couleur, tantôt burlesques tantôt tragiques. |
Kusturica est un miracle Présentation de Ivan Negrišorac […] Artiste, Emir Kusturica n’est pas du genre à accepter que son droit et l’obligation qui sont les siens de rendre compte de l’authenticité et de l’assise de l’existence soient sacrifiés au profit d’une aimable reconnaissance de son art et d’éloges décernés par la société. C’est pourquoi, tant dans ses films que dans sa prose narrative et dans le rock de son groupe Zabranjeno pušenje, tant dans sa sensibilité artistique que dans le quotidien de l’existence, il a toujours personnellement eu à cœur d’observer les vérités de la vie les plus profondes dans l’infantilisme sciemment cultivé et dans le primitivisme de l’homme moderne, urbain. Ce faisant, il défend pareillement le droit et à la pureté élémentaire de l’âme de l’enfant et à la complexité de l’homme non civilisé en qui se blottit toujours le bon sauvage de Rousseau. Du même coup, Kusturica cultive un système éprouvé de vérification de fond en comble de l’expérience humaine, un système que nous pourrions étudier dans le cadre d’une formule toute simple : si certaines idées et créations humaines ne peuvent s’exposer de sorte à être intelligibles aux enfants et aux esprits primitifs, c’est qu’elles ne valent pas un pet de lapin. L’infantilisme et le néoprimitivisme de Kusturica ne reflètent donc nullement un parfait manque de sérieux, un pur badinage, mais la forme sous laquelle se manifeste une image du monde d’intonation humaniste, artistique et profonde. […] Texte intégral |
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Extraits de presse "Emir Kusturica est l'un des rares écrivains dont on peut dire qu'il écrit comme il filme [...] On s'accroche aux histoires de Kusturica parce qu'il est un fabuleux conteur [...] Il fait de la triste réalité une fable. Ce n'est pas rien." Mohammed Aïssaoui / Le Figaro littéraire "Kusturica convoque avec son sens visuel, les mêmes ingrédients oniriques que dans ses films. Avec une démesure noire, un réalisme magique trempé dans la sauce désespérée des Balkans, Kusturica se souvient de ce qui n'est plus.[...] Ca fait penser à des films, mais aussi à Fellini. Ca fait rêver aussi." L.B. / Rolling Stone "Un univers noir et fantaisiste, comme son cinéma..." Frédérick Rapilly / Télé 7 jours |
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