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TEMPS  ET TEMPÊTES  DE  DOBRICA  ĆOSIĆ

par

Milivoj Srebro

Résumé

La réception de la littérature serbe en France durant la guerre civile en ex-Yougoslavie dans les années 1990 fut fortement conditionnée par des facteurs extralittéraires : les œuvres de fiction, en particulier celles qui traitent des thèmes liés à l’histoire, ont été lues presque sans exception sous « la loupe de la guerre », ce qui a inévitablement conduit à une lecture réductrice négligeant ce qui aurait dû être le critère principal du jugement critique – les qualités esthétiques d’une œuvre.

Le meilleur exemple d’une telle lecture simplificatrice est la réception critique de deux romans de Dobrica Ćosić : Le Temps de la mort et Le Temps du mal. En cédant aux pressions du brouhaha médiatique dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a pas été très favorable aux Serbes et à la Serbie, la critique – dans l’interprétation des romans de Ćosić – a largement franchi la ligne rouge : celle qui sépare l’esthétique de la politique, la fiction de la réalité et la vocation du critique littéraire du devoir du journaliste engagé. La résultante d’une telle attitude de la critique ne pouvait être que négative : l’amalgame entre Ćosić, l’écrivain et Ćosić, l’intellectuel et homme politique, et une lecture déformée, voire tendancieuse, de ses romans.

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A TIME OF STORMS FOR DOBRICA ĆOSIĆ

Abstract

The reception of Serbian literature in France during the civil war in former Yugoslavia in the 1990s was strongly conditioned by extraliterary factors: most fictional works, particularly when they dealt with historical themes, were read with the war in mind, which inevitably led to reductive readings and the neglect of what should have been the main criterion of criticism – the aesthetic qualities of a literary work.

The best example of such a simplistic reading lies in the critical reception of two of Dobrica Ćosić’s novels: A Time of Death and A Time of Evil. By giving in to the pressure of the media hubbub, which was definitely unfavourable to the Serbs and Serbia, critics clearly crossed the line in their interpretations of Ćosić’s novels, mistaking aesthetics for politics, fiction for reality and the literary critic’s vocation for the committed journalist’s duty.

Such a critical stance could only prove negative and resulted in the confusion between Ćosić the writer and Ćosić the intellectual and politician, and a distorted, even biased reading of his novels.

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In Serbian Studies Research, Association for the Development of Serbian Studies, Novi Sad, vol. 5, n° 1, 2014, p. 225-251.

 
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