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Le comte Djordje Branković


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Zaharije Orfelin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Jovan Rajić

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dositej Obradović

 LITTERATURE — CHRONOLOGIE

  

– 2 –

 

XVe - XVIIIe SIECLES

Sous la domination étrangère

 

XVe-XVIe siècles

Premiers essais de composition du Srbljak, recueil de textes hymnographiques consacrés aux saints de l’Eglise serbe. Plusieurs versions du manuscrit se trouvent dans les collections du monastère de Chilandari. La plus ancienne copie retrouvée date de 1714.

1519

Božidar Vuković, fonde à Venise une imprimerie qui publiera des livres serbes jusqu’en 1597. En même temps d’autres imprimeurs font leur apparition dans de nombreuses localités serbes (Mileševa, Goražde, Belgrade etc.).

1556

Le poète croate Petar Hektorović publie dans son épître poétique Ribanje i ribarsko prigovaranje (La pêche et l’entretien des pêcheurs), deux chants populaires en vers longs (bugarštice), que les pêcheurs chantaient « à la manière serbe » ; ce sont "Marko Kraljević i brat mu Andriaš" ("Marko Kraljević et son frère Andriaš") et "Vojvoda Radoslav Siverinski i Vlatko Udinski" ("Le voïvode Radoslav Siverinski et Vlatko Udinski"). Depuis cette époque jusqu’au début du XVIIIe siècle ont été notés, le plus souvent sur le littoral adriatique, environ soixante chants (bugarštice) à thèmes serbes pour la plupart.

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La pêche et l’entretien des pêcheurs

D’ailleurs, la littérature du littoral dalmate, du XVe au XVIIIe siècle, en particulier celle de la cité libre de Dubrovnik (république de Raguse) témoignait du vif intérêt que l’on prenait à la tradition des Serbes. C’est à leur passé que l’on consacrait le plus de place dans les aperçus résumant l’histoire des Slaves du Sud (Orbini). Les personnages du passé serbe apparaissent dans de nombreuses œuvres littéraires (Gundulić, Palmotić, Kačić, etc.). Le sentiment d’identité des auteurs des œuvres était généralement qualifié de slovinski (slave) et englobait à la fois celui des Croates et des Serbes.

XVIe siècle

On assiste à l’apparition d’un nouveau genre historique dit «  chronologique », qui est commun à la littérature de tous les Slaves orthodoxes. Né en Russie vers le milieu du XVe siècle, il se répand dans le pays balkaniques. En plus de l’histoire universelle qui va d’Adam à la chute de Constantinople, la chronographie expose de manière circonstanciée l’histoire de trois empires slaves, Bulgarie, Serbie et Russie ; c’est pourquoi on l’appelle aussi Tricarstvenik.

1594

Les Turcs brûlent à Belgrade les reliques de saint Sava. Peu auparavant, un auteur anonyme écrit l’Akatist svetom Savi (Acatiste à la gloire de saint Sava), imprégné d’un puissant sentiment national.

1642

La dernière biographie médiévale serbe, intitule Žitije Cara Uroša (Vie du tsar Uroš), est rédigée par le patriarche Pajsije ; elle est fondée sur la littérature cultuelle et sur la tradition orale.

Après 1690

A la suite de la grande migration, lorsqu’une partie de la population serbe, conduite par le patriarche Čarnojević, vient s’établir sur le territoire de la monarchie des Habsbourg, pour échapper aux représailles turques, on assiste à un certain renouveau littéraire. On cultive les genres anciens : vies, chants liturgiques, homélies, chroniques, récits de voyage en Terre Sainte. La poétique reste traditionnelle, mais comporte certaines innovations dues au contact avec les littératures baroques russe et ukrainienne. Des nouveautés dans la langue littéraire apparaissent aussi. En plus du traditionnel slavon serbe, on assiste à la pénétration de la langue populaire dans la littérature.

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La grande migrations des Serbes, Paja Jovanović

Avant 1711


Le comte Djordje Branković, prisonnier politique à Heb (Bohême), termine ses volumineuses Slavenoserbske hronike (Chroniques slavo-serbes), histoire du peuple serbe, depuis la création du monde jusqu’aux événements auxquels il a lui-même pris part.

Vers 1720

Un étranger, probablement un Allemand, recueille en Slavonie plusieurs chants populaires serbo-croates, et les nottent en cyrillique. Ces chants, en vers décasyllabiques pour la plupart, empruntent leurs sujets à l’histoire (Marko Kraljević, les hajduci, les uskoci etc.). Le recueil est connu sous le nom de Manuscrit d’Erlangen.

1721

Le moine Jerotej de Rača décrit, en langue populaire, son voyage en terre Sainte.

1711-1747

Le moine Gavril Stefanović Venclović compose une vingtaine de recueils manuscrits, dont une moitié est en slavon serbe et l’autre moitié en langue populaire. Les recueils en langue populaire (écrits après 1732) contiennent des éloges, des homélies, des vies et autres textes. Venclović est un écrivain de talent, un prédicateur remarquable et un excellent connaisseur de la vie du peuple et de la situation de l’époque.

Années trente du XVIIIe siècle

Dans la littérature et dans les textes officiels on abandonne le slavon serbe pour le slavon russe qui restera la langue littéraire dominante jusqu’aux années quatre-vingts du XVIIIe siècle, c’est-à-dire jusqu’à l’apparition de Dositej Obradović. Mais, parallèlement, on écrit aussi en langue populaire.

1734

Représentation, à Sremski Karlovci, du premier drame serbe intitulé Smrt cara Uroša (Tragicomédie sur la mort du tsar Uroš), écrit par un enseignant russe, Emmanuel Kozačinski. Il est à classer parmi les drames baroques dits scolaires, composés sur le modèle des représentations que l’on organisait dans les collèges de Jésuites.

1741

Stematografija (Héraldique) de Hristifor Zefirović : recueil réunissant les armoires des pays slaves du Sud, accompagnées de vers.

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Stematografija 

1761-1772

Zaharije Orfelin (1762-1785) publie un poème Plač Srbije (Les lementations de la Serbie). Dans cette poésie, écrite en deux versions, en serbe et en slavon russe, il déplore le destin tragique du peuple serbe et en condamne les responsables. Son activité culturelle ayant été multiple, il joua un rôle aussi important dans le domaine de la littérature que dans celui de la peinture. Il écrivit une dizaine de poésies, une monographie en deux tomes,consacrée à Pierre le Grand (1772) et fut fondateur de la première revue serbe, publiée sous le titre de Slaveno-serbski magazin (Magazine slavo-serbe, 1768).

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Magazine slavo-serbe

1768

Jovan Rajić (1726-1801), formé à l'Académie de théologie de Kiev, écrivit son Istorija raznih slovenskih narodov, najpače Bolgar, Horvatov i Serbov (Histoire de différents peuples slaves particulièrement des Bulgares, des Croates et des Serbes), qui ne fut publié qu’en 1794-1795, en quatre tomes. L’œuvre se fonde à la fois sur la littérature historique des époques précédentes, depuis l’archevêque Danilo jusqu’à Djordje Branković, et sur les idées des lumières.

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Histoire de différents peuples slaves

1777

Dans le recueil de Herder Die Stimme der Völker est publiée une ballade populaire serbo-croate intitulée Hasanaginica (L'épouse de l'aga Hassan), dans la traduction de Goethe. A partir de cette version allemende, la ballade sera traduite dans diverses langues européennes.

1783

Dositej Obradović (1739-1811) publie Pismo Haralampiju (Lettre à Haralampije), manifeste en faveur des Lumières, où il plaide pour l'introduction de la langue populaire dans la littérature et pour l'européanisation de la culture serbe. C'est ce programme qu'il applique dans son autobiographie Život i priključenija (Vie et aventures), qui paraît cette même année, ainsi que dans ses œuvres ultérieures : Sovjeti zdravogo razuma (Conseils du bon sens, 1784), Basne (Fables, 1788), Sobranije (Recueil de leçons de morale, 1793)

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Lettre à Haralampije

1783-1814

L’œuvre entreprise par Dositej se poursuit. C’est par le biais de traductions, d’adaptations et d’imitations que prennent forme certains des principaux genres de la littérature nouvelle : la comédie (Joakim Vujić), le roman (Milovan Vidaković), la poésie pseudo-classique (Lukijan Mušicki). Le journal Novine serbske paraît avec un supplément littéraire (1813).

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Novine serbske

 

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