LE LIVRE DU MOIS : mars 2013 |
Gallimard, 1999 Coll. Du monde entier |
David Albahari L'APPÂT Mamac Traduit du serbe par Gabriel Iaculli et Gojko Lukić Présentation de l'éditeur : Gallimard Réfugié depuis deux ans dans une ville de l'Ouest canadien, le narrateur réécoute la voix de sa mère morte, enregistrée seize ans auparavant sur trois bandes magnétiques qu'il a emportées dans ses maigres bagages en quittant la Yougoslavie désintégrée par la guerre. Sa mère raconte sa vie, dont l'histoire tragique se confond avec celle de son pays. Le récit de cette femme qui, "afin de tirer les choses au clair", comme elle le dit, s'était convertie au judaïsme en 1938, à Zagreb, alors que le pays n'allait pas tarder à être plongé dans la terreur, peut-il devenir un livre ? C'est une des questions que le narrateur discute avec son ami Donald, un écrivain, au gré de leurs rencontres où leurs visions du monde s'affrontent. Ce roman, bouleversant par le témoignage qu'il apporte et le ton dépouillé, à la fois grave et teinté d'ironie, a obtenu plusieurs prix littéraires. |
Auteur : David Albahari. Chef de file de la jeune génération des prosateurs des années 1980 et promoteur fervent des idées postmodernistes venues d’outre-Atlantique, David Albahari – nouvelliste, romancier et traducteur de l’anglais – est l’une des figures de proue de la littérature contemporaine serbe. Il s’affirme d’abord en tant que maître du récit court en publiant toute une série de recueils de nouvelles : Le Temps familial (Porodično vreme,1973), Les Nouvelles ordinaires (Obične priče, 1978), La Description de la mort (Opis smrti, 1982), Fras dans l’appentis (Fras u šupi, 1984), La Simplicité (Jednostavnost, 1988). Lire la suite... Source : Serbica
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Extrait de presse « Livre admirable, ironique et bouleversant ... Fragments ou lambeaux d'un passé qui toujours se dérobe. D'un temps perdu, absurde, qui ne sera peut-être plus jamais intelligible. Mais dont la recherche est pourtant ce qui donne à un homme sa grandeur. Et à un écrivain sa nécessité. » Frédéric Vitoux I Le Nouvel Observateur, 25 février 1999 |
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