LE LIVRE DU MOIS : mars 2011 |
Traduit par Alain Cappon Gaîa Editions, 2010 Présentation de :
|
SOUVENIR PARFAIT DE LA MORT Présentation de l'éditeur : Gaïa Editions XVe siècle. À la croisée de l’Orient et de l’Occident, Constantinople, est l’objet de toutes les convoitises. Un jeune homme qui aspire à devenir soldat échappe à des accusations de sorcellerie et est contraint à devenir moine. Dès lors, Philarion, au lieu de devenir un archer exceptionnel, va suivre l’enseignement du philosophe Gemistos. En cette époque où religieux et philosophes sont influents, véritables conseillers du Pouvoir, les Romains ne jurent plus que par Aristote. Gemistos, en bon Hellène, remet Platon au goût du jour. De monastère en monastère, Philarion sillonne le Péloponnèse, dialogue avec son Maître non sans une ironie digne de Socrate, part à la recherche de manuscrits dans les bibliothèques nichées au creux des rochers du sud de la Grèce.Alors que les religions catholique et orthodoxe envisagent une union pour lutter contre l’empire ottoman envahisseur, Gemistos prône une autre vision — païenne, ô combien ! — de l’âme, car Platon intégrait la métempsychose à sa vision du monde. Et « l’âme qui chemine ne change que de nom et ce faisant conserve un souvenir parfait de la mort ». Un roman qui amalgame subtilement religion, philosophie, théologie et ésotérisme autour de personnages historiques. Le seul personnage fictif est Philarion, fil conducteur de ce roman déconstruit. Au plus près de l’Umberto Eco du Nom de la Rose, Radoslav Petkovic jongle avec son érudition et mêle la grande Histoire et son imaginaire débridé.
« On se pose bien des questions si l'on ose pénétrer dans la forêt magique et sournoise où nous attire cet auteur abscons, verbeux, et merveilleusement savant. […] C'est finalement grâce à ce Gemistos qu'on peut tenter une glose sur ce roman hardi et ardu ; tout en confondant le lecteur par sa science, l'auteur propose ce qu'on pourrait appeler une théorie du choix. […] Nourri par la passion du Moyen Âge grec, ce texte exige une connaissance au moins approximative du XVe siècle dans l'Europe du Sud. Mais bien sûr, il peut aussi la susciter ou la récompenser. "La magie sournoise du Moyen Äge grec", par Jean Soublin Le Monde des livres, le 29 octobre 2010
|
> Tous les mois < |