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NINA ŽIVANČEVIĆ Le livre Ce dont on se souvient appartient au nouveau genre hybride d’une fiction à la fois théorique et prosaïque et que l’on peut définir comme celle d’un nouvel essai anthropologique. Ce livre s’apparente à un essai voyageur écrit dans l'esprit de la recherche du Grand Autre, dans la lignée de Margaret Mead ou de Claude Levi Strauss. Il s’agit en fait d’une rencontre anthropologique avec la vie et le climat d'un autre, qui ne se concentre pas sur la seule description des endroits visités.
Ce dont on se souvient / Ono što se pamti Le récit de voyage s’attache habituellement à lier en quelque sorte une description au monologue d'un auteur dans lequel il raconte tout ce qu’il voit ou ressent pendant un voyage. L’essai de Nina Živančević se concentre quant à lui sur un dialogue de cultures, c'est-à-dire, un échange entre celle de l’auteur et celle qu’il découvre pendant son voyage. L'auteur n'occupe donc pas ici la place privilégiée et dominante. Les deux cultures, la sienne et celle observée, s’entremêlent et s’interrogent. Ainsi, dans ce livre – que David Graeber qualifie dans la postface de témoignage sur notre âge post-robotique, c'est-à-dire, l’âge anthropocène – se succèdent des dialogues avec les cultures d'Egypte, d'Italie, d'Espagne, du Pérou… mais aussi avec Henri Michaud qui avait visité l'Inde et écrit sur les cultures asiatiques. |
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