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Žaneta Djukić Perišić

 

Appartenance et autodétermination :
l'idiome linguistique d'Ivo Andrić



Obradović by Uroš Predic
Žaneta Djukić Perišić
L’écrivain et l’histoire / biographie créatrice d’Ivo Andrić


Dans le courant de l'année 1933 paraissent deux anthologies qui contiennent des textes d'Ivo Andrić : l'une est un choix d’écrits en prose effectué par le Français Jean Dayre, Anthologie des conteurs croates modernes, qui présente en traduction la nouvelle "U zindanu" [En prison], et la seconde une sélection de Zlatko Gorjan Kroatische Dichtung [Poésie croate] avec traduction en allemand de poèmes d'Ivo Andrić tirés de Hrvatska mlada lirika [La jeune poésie lyrique croate]. Je ne dispose pas de renseignements permettant de dire si Andrić, qui vivait alors à l'étranger, avait eu connaissance de ces publications ou s'il a fait quelque commentaire sur la classification de ses contributions littéraires selon des critères nationaux dans ces deux anthologies de littérature croate.

À la même époque, toutefois, il a répondu par la négative à la demande de Mihovil Kombol de contribuer à Antologija novije hrvatske lirike [Anthologie de la nouvelle poésie lyrique croate, Zagreb, 1934]. Dans une lettre datée du 14 novembre 1933 Andrić expose clairement son point de vue et écrit, entre autres, à Kombol :

En vous remerciant de votre sollicitation, il me faut vous dire que de mon point de vue, il ne me paraît ni compréhensible ni justifié de publier aujourd'hui une anthologie limitée à une seule famille. Ce, d'autant moins que l'on célèbre le centenaire de l'illyrime. L'éditeur et vous, en tant que directeur, avez certainement toutes les raisons de le faire. Vivant à l'écart et à l'étranger, j'ignore ces raisons, et même si je les connaissais, je pourrais les respecter mais nullement les partager. Jamais je ne pourrais être partie prenante d’une publication dont seraient par principe exclus d'autres écrivains de chez nous, et qui me sont proches, au simple motif qu'ils professent une foi différente ou sont natifs d'une autre région. Ce point de vue ne date pas d'hier mais de ma première jeunesse, et, aujourd'hui, à l'âge de la maturité, ces valeurs de base pour moi ne changent pas. Je vois dans votre lettre que vous est connu le fait que j'ai été l'un des fondateurs et directeurs de Književni jug [Le Sud littéraire] qui défendait la vision la plus large de l'unité et couvrait la littérature non seulement serbo-croate mais aussi slovène. C'était en 1917. En 1933 je ne peux soutenir une autre vision des choses. Voilà donc les raisons, de nature strictement littéraire et de principe, pour lesquelles je regrette de ne pouvoir participer à votre Anthologie.[1]

Ex-membre du mouvement Jeune Bosnie et défenseur du yougoslavisme intégral, tant sur le plan idéologique que culturel, Ivo Andrić avait exposé un point de vue identique dix ans auparavant, en 1923, dans une lettre adressée à Vojislav Jovanović Marambo dans laquelle il commentait les notes le concernant dans la quatrième édition du manuel Srpska čitanka [Livre de lecture serbe] : Il ne fait aucun doute que je suis Croate par ma naissance mais quant à savoir si je suis écrivain "croate", c'est là une autre question à laquelle je ne souhaite pas répondre ni ne suis appelé à répondre, dit l'écrivain qui, je le crois, veut considérer son œuvre comme partie intégrante de la culture yougoslave au sens large[2]. P. Palavestra considère qu’était alors très proche de la conception qu'avait Andrić de l'appartenance nationale la publication de ses poèmes dans Antologija savremene jugoslovenske lirike [Anthologie de la poésie lyrique yougoslave contemporaine] de Mirko Deanović et Ante Petravić (édition de Split, 1922) dans laquelle sa poésie est présentée sans signe limitatif de nationalité[3].

Cette question à laquelle il n'avait pas de réponse précise à proposer en 1923, Ivo Andrić devait néanmoins la résoudre vingt ans plus tard. Sans revenir sur son appartenance nationale, il proclame avant toute chose celle littéraire dans une lettre datée du 18 septembre 1942 et envoyée de Sokobanja à Svetislav Stefanović : il dit que, conteur serbe, pour des raisons morales il ne peut accepter, tant que son pays sera occupé, la proposition qui lui est faite de proposer un texte pour Antologija srpske savremene propivetke [Anthologie de la nouvelle serbe contemporaine].

Ivo Andrić a commencé son activité littéraire dans le giron de la littérature croate et façonné son style dans le cadre de la variante croate de la langue, ce qui apparaît en particulier dans ses premiers textes critiques et poétiques. Ce qui, semble-t-il, ne signifie pas qu'il ne considérait pas son œuvre comme partie intégrante de l'espace littéraire plus largement yougoslave. Les conditions professionnelles et de vie aidant, au début des années 1920 Andrić se lie avec Belgrade où il passera la plus longue période de sa vie ; optant pour l'espace culturel serbe, il adopte la variante serbe du style belgradois dans laquelle paraîtront la majorité de ses œuvres littéraires. Il semble donc parfaitement naturel qu'en 1957 il ait été l'initiateur et membre du comité éditorial de Srpska književnost u sto knjiga [La littérature serbe en cent livres] éditée conjointement par la Srpska književna zadruga [l'Association littéraire serbe] et Matica srpska [la Société littéraire serbe] et dans laquelle furent publiés Le Pont sur la Drina en 1965 et Nouvelles en 1971[4].

Au premier congrès des Écrivains yougoslaves en 1946, Andrić rencontra Peter Šegedin, le directeur de Matica hrvatska, la société littéraire croate, à qui il donna son accord pour qu'une sélection de ses nouvelles paraisse dans les publications régulières de Matica hrvatska. L'ouvrage sorti en mai 1947 sous le titre Pripovjetke [Nouvelles] exaspéra grandement Ivo Andrić qui réagit d'une manière singulièrement vive et exigea résolument que l'édition fût sur-le-champ retirée de la vente. Dans une lettre datée du 23 mai 1947, il protesta énergiquement contre le grand nombre de modifications apportées, la croatisation manifeste des textes qu'il jugeait inadmissible. En plus de cent quatre-vingt-dix "traductions" injustifiées et insensées de mots de la variante serbe à celle croate, plus de cent trente coquilles modifiaient en substance le sens du texte, des paragraphes étaient mélangés ou omis, le recueil était pour l'écrivain totalement inacceptable. Et avec les regrets formulés par la rédaction, il fut retiré de la vente afin qu'une nouvelle édition, corrigée, paraisse l'année suivante.

En réalité, Andrić ne posait pas de manière très tranchée la question de sa nationalité ni n’éprouvait le besoin de définir ou de délimiter son origine ethnique, il se sentait avant tout authentiquement, intégralement yougoslave. D'abord comme président de l'Association progressiste croate, puis comme jeune président de la Jeunesse progressiste serbo-croate, il prônait l'unité de la langue et de la culture, et cultivait de manière égale les fruits des cultures croate et serbe.

Ivo Andrić était né de parents croates et catholiques, c'est ce que lui-même écrivait sur les formulaires à remplir pendant ses études. Ainsi, dans sa demande d'admission à l'université jagellonne de Cracovie en 1913-1914, il note par exemple nationalité « croate » et religion « catholique »[5]. Et dans son livret militaire de conscrit austro-hongrois, il est dit "rk" rimokatolik, catholique de rite romain[6].

Dans la recension qu'il avait faite de Poslednji Nenadić [Le dernier Nenadić] de Andro Kovačević, le jeune écrivain se voyait en tant que Croate : Il est difficilement concevable que l'on écrive de tels livres, et inconcevable qu'on les publie. À supposer qu'ils puissent être utiles à quelqu'un, nous, les Croates, n'avons nul besoin de tels bavardages (...)[7] Dans l'article consacré à un livre de Dragutin Domjanić publié dans le Sud littéraire au début de l'année 1918, considérant que les thèmes relatifs à la guerre ne devaient pas être banalisés, il écrit alors que la guerre était toujours en cours : On pourrait de façon égale plaindre les femmes croates dont les maris sont partis à la guerre de Trente ans ou à celles en Italie. Selon moi, au jour d'aujourd'hui les écrivains n'ont qu'une seule obligation et elle s'énonce ainsi : ne pas parler de la guerre[8].

Peut-être que celui qui définit au plus près l'appartenance nationale d'Ivo Andrić dans la première partie de son existence, c'est Miloš Crnjanski, son ami en littérature ; dans une lettre envoyée de Berlin le 29 avril 1937, il dit :

Me rappelant qu'il fallait fêter Pâques, ma première idée a été de vous les souhaiter à vous, mais je me suis souvenu que vous étiez catholique et, donc, que j'étais en retard. Excusez-moi, cela m'est désagréable, je suis désolé. Au demeurant, le Christ est identique, et sans ironie (…), je crois sincèrement que parmi nous, vous êtes le seul à n'être ni Serbe ni Croate, mais les deux.[9]

L'appartenance nationale[10] reste néanmoins une chose et l’autodétermination en est une autre. À un moment, semble-t-il, le dilemme n'existait plus pour Andrić.

Je dirais que le sentiment de nationalité relève de la détermination personnelle, du sentiment que l'on éprouve soi, et que c'est là un choix profondément personnel, subjectif qui appartient à chaque individu et sur lequel la naissance dans un corps national ne doit pas nécessairement peser.

En se basant sur le point de vue développé par E. Kilijan et D. Blum et sur la question de l'autodétermination nationale, Snježana Kordić dit dans son livre Jezik i nacionalizam [Langue et nationalisme] : Nous ne pouvons en leur nom les proclamer membres de la nation croate quand la nationalité est en grande partie une question de détermination personnelle ; les catholiques de Dubrovnik tels Matija Ban et Medo Pucić, par exemple, se définissaient comme membres de la nation serbe (...), de même le catholique Ivo Andrić, le catholique Ivo Ćipiko, etc. (...) Comme nous l'avons dit "le sentiment d'appartenance et de loyauté éventuelle que l'on voue, et quel que soit le groupe défini, relève toujours d'une décision personnelle et subjective... (Snježana Kordić, Jezik i nacionalizam [Langue et nationalisme], Durieux, Zagreb, 2010, p. 196.)

Per Jakobsen dans « A qui appartient quoi ? Le contexte littéraire dans les Balkans » (2008) considère la question de l'appartenance littéraire et nationale dans l'espace ex-yougoslave et dit : À l'évidence aucun critère ne pourra seul s'appliquer pour décider de l'affiliation d'un écrivain. Dans la réalité culturelle serbo-croate, la tradition devrait jouer un rôle plus important que la langue, et la décision personnelle un rôle plus déterminant que celui du lieu de naissance. (Per Jacobsen, "Who’s Whose? The Balkan Literary Context", in Studi Slavistici V, 2008, p. 271.)

Ivo Vojnović, qui a fait un long séjour avec Ivo Andrić à l'hôpital des sœurs de la Charité de Zagreb pendant la Première Guerre mondiale, écrit au début du mois de décembre 1918 une lettre à son frère Lujo dans laquelle il qualifie Andrić de catholique serbe de Bosnie (Radovan Popović, Andrićeva prijateljstva [Les amitiés d’Andrić], Službeni glasnik, Belgrade, 2006, p. 37) ; et l'ex-ministre et président du gouvernement yougoslave Milan Stojadinović, parle d'Andrić, son vice-président, dans ses mémoires Ni rat ni pakt [Ni guerre ni pacte] comme d'un Serbe de Bosnie de religion catholique. (Milan Stojadinović, Ni rat ni pakt [Ni guerre ni pacte], Rijeka, 1970.)

Dans une conversation avec son collègue roumain Raul V Bosi le 24 mars 1941 à Berlin, la veille de la signature de l'adhésion au Pacte tripartite, Andrić évoque sur le ton du désaccord avec la décision prise par son gouvernement la différence d'esprit de certains peuples et proclame : Nous, les Serbes, passons pour avoir l'écorce dure, très dure. (Dušan Glišović, Ivo Andrić, Kraljevina Jugoslavija i Treći rajh (1939-1941) [Ivo Andrić, Royaume de Yougoslavie et Troisième Reiche], tom 1, Službeni glasnik, Belgrade, 2011, p. 692.)

À propos des jours d'incertitude passés dans le "groupe d'échange" en 1941 à Bad Schachen, un diplomate yougoslave en poste à Prague se rappelle que lors de son interrogatoire Andrić avait déclaré se sentir serbe. (Dušan Glišović, Ibid., p. 851.)

Après une rencontre avec Andrić à Berlin, l'historien et juriste allemand pronazi Carl Schmitt a livré ses impressions dans son livre Ex Captivitate Salus en 1950. Dans une note de l'été 1946, il dit : À l'automne 1940, alors que la France était vaincue et anéantie, je conversais avec un Yougoslave, l'écrivain serbe Ivo Andrić que j'aime beaucoup. Nous nous étions rencontrés du fait de notre connaissance commune de Léon Bloy et du respect que nous lui portions. Le Serbe m'a raconté une histoire, se rappelle Schmitt, sur la majesté du héros épique serbe Marko Kraljević qui était capable de reconnaître qu'il avait donné la mort à un héros meilleur que lui. (Carl Schmitt, "Historographia in Nuce : Aleksis de Tokvil" [Alexis de Tocqueville], Književni list, 1 novembre 2002, p. 3.) Dans le texte "Jugosfer" [Yougosphère] Milo Lompar commente ainsi la citation de Schmitt : Comment Schmitt a-t-il pu discerner le caractère yougoslave et serbe chez Andrić si son interlocuteur ne l'avait pas éclairé ? (Milo Lompar, "Jugosfer" [Yougosphère], Letopis Matice srpske, tom 488, septembre, 2011, p. 315.)

Dans son Dnevnik jednoga nikoga [Le journal d'un personne] Branko Lazarević écrit en 1947 à propos d'Andrić : "Je suis lié aux Serbes, j'ai passé toute ma scolarité et toute ma vie avec des Serbes, et je me sens Serbe", déclara-t-il un jour à Branko Milenković chez qui il habitait et avec qui il entretenait une relation d'amitié ; et quelques jours plus tard il demanda à ce que l'on préparât un bon déjeuner et que l'on achetât du vin pour célébrer la Noël catholique. (Branko Lazarević, Dnevnik jednoga nikoga, drugi deo [Le journal d'un personne, deuxième partie], Zavod za udžbenike, Belgrade, 2007, p. 476.)


Borislav
Mihailović Mihiz situe le moment clé dans le changement de point de vue d'Andrić et son choix de prendre la nationalité serbe au début de l'année 1941 et au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale quand contraint de renouveler son choix, il résolut (...) de regagner Belgrade et de partager le sort du peuple serbe[11], avec le sentiment d'appartenir à une culture et à la langue du peuple qui avait le plus souffert du fascisme. C'était là une sorte de choix opéré en fonction d'une parenté de destin.

Toutefois Andrić confirma officiellement son appartenance nationale en 1951 : dans deux documents importants, il se déclara lui-même et sans hésitation Serbe. Pour sa carte d'identité délivrée le 15 juin 1951, à la rubrique "nationalité", il avait inscrit "serbe". Et un mois plus tard, le 19 juin, dans son livret militaire, en réponse à la question "nationalité", il écrivit "serbe"[12] En 1955, dans la liste nominative des membres de la KPJ, Parti communiste de Yougoslavie, qu'il remplit de sa main, à la rubrique "nationalité", il écrivit "serbe"[13]. Dans le registre des mariages, le 27 septembre 1958, quand Milena Babić et lui s'épousèrent à la mairie de Stari grad, à l'endroit marqué "nationalité", il écrivit pour les deux époux "Serbe"[14]. Je pense que Borislav Mihailović Mihiz avait raison quand il conclut : Le destin a voulu que l'un des plus grands écrivains serbes le devienne de son propre chef. Andrić nous a choisis, et non l'inverse[15]

Andric licna karta
Carte d'identité d'Ivo Andrić délivrée le 15 juin 1951

Andric evidentni list deo kpj

La liste nominative des membres de la KPJ, 1955


NOTES

[1] Lični fond Ive Andrića [Fond personnel d’Ivo Andrić], Arhiv srpske akademije nauka i umetnosti [Archives de l'Académie serbe des Sciences et des Arts]], Beograd, n° 2570. Quand Veselko Koroman sollicite la permission de publier ses poèmes dans Antologija hrvatske poezije [Anthologie de la poésie croate], Andrić lui répond le 23 octobre 1968: "Je regrette de ne pouvoir accéder à votre demande et être de l'Anthologie que vous préparez. Je vous prierai donc de ne pas m'y faire figurer et de ne pas y inclure mes textes." Ibid.,  n° 2600.

[2] Predrag Palavestra (dir.), „Andrićeva pisma Vojislavu M. Jovanoviću i Vojislavu Gaćinoviću“ [Lettres d’Andrić à Vojislav M. Jovanović et à Vojislav Gaćinović], Sveske Zadužbine Ive Andrića, n° 8, Belgrade, 1992, 174.

[3] Ibid., p. 167.

[4] Dans son livre Autobiografija o drugima [Autobiographie des autres, livre 2], Borislav Mihailović Mihiz témoigne de la conception qu'avait Andrić de l'appartenance littéraire : « À la rédaction de la collection "Littérature serbe en cent livres" la question de savoir s'il était écrivain serbe ne se posait absolument pas. Andrić demandait seulement avec insistance que le nombre de ses livres suggérés fût moindre. Quand certains membres "éveillés" de la rédaction tentèrent de soulever le problème des "écrivains monténégrins", Andrić prit résolument notre parti à nous qui refusions de débattre sur la nationalité de Njegoš, Marko Miljanov, et Stjepan Mitrov Ljubiša. Eux-mêmes le savaient mieux que quiconque et l’avaient affirmé suffisamment de fois. Quant à la question concernant Mihailo Lalić et de son roman Lelejska gora [Diable noir, mon frère], Andrić en personne la résolut : "Nous allons lui adresser une lettre et lui laisser la décision. Lui seul a le droit de dire s'il est écrivain serbe ou non." Alors que je préparais l'anthologie Les écrivains serbes de l'entre-deux-guerres, poursuit Mihiz, et ne voulant pas inclure le jeune poète lyrique croate (qu’était à l’époque Andrić) parmi les poètes serbes sans son autorisation, je lui dis que ses poèmes me plaçaient face à un dilemme; il me répondit de manière détournée mais claire : " Si ma poésie vous pose problème, laissez-la donc de côté. Je ne suis pas poète. Mais s'il s'agit du titre de votre anthologie, vous avez mon plein accord". [Voir : « Un choix (d’Ivo Andric) »].

[5] Milorad Živančević, „Ivo Andrić u Poljskoj“ [Ivo Andrić en Pologne], Letopis Matice srpske, tom 389, n° 4, 1962, p. 361.

[6] Legat Ive Andrića, Muzej grada Beograda, n° 581.

[7] Ivo Andrić, Umetnik i njegovo delo [L’artiste et son oeuvre], p. 236, in Sabraba dela, Belgrade, 1981, tom 13.

[8] Ibid., p. 254.

[9] „Pisma Miloša Crnjanskog Ivi Andriću“ [Lettres de Miloš Crnjanski à Ivo Andrić], Biljana Djordjević (dir.), Sveske Zadužbine Ive Andrića, n° 16, Belgrade, 2000, p. 89.

[10] Un souvenir intéressant de l'année 1956 et du séjour d'Andrić à Paris fut rapporté par Petar Šegedin, alors attaché culturel à l'Ambassade de Yougoslavie, à l'historien de la littérature Dubravko Jelčić : à la gare de Lyon, juste avant le départ du train, une fonctionnaire de l'ambassade qui, avec Šegedin, avait accompagné Andrić, lui demanda abruptement : Vous êtes Serbe ou Croate ? De la fenêtre de sa voiture Andrić lui fit cette réponse: Appelez-moi comme il vous plaira, mais ne me brisez pas. (Dubravko Jelčić, „Andrićeve hrvatske teme i Andrić kao hrvatska tema“ [Les thèmes croates d'Ivo Andric et Ivo Andric en tant que thème croate], Sveske Zadužbine Ive Andrića, n° 16, Belgrade, 2000, p. 291).

[11] Borislav Mihailović Mihiz, op. cit.,  voir  : « Un choix (d’Ivo Andric) ».

[12] Legat Ive Andrića, Muzej grada Beograda, n° 572, n° 383.

[13] Arhiv Jugoslavije, AJ-507, Kadrovska komisija CKSKJ, kut. 72.

[14] Legat Ive Andrića, Muzej grada Beograda, n° 487.

[15] Borislav Mihailović Mihiz, op. cit.

 


In: Pisac i priča / stvaralačka biogafija Ive Andrića [L’écrivain et l’histoire / biographie créatrice d’Ivo Andrić], Akademska knjiga, Novi Sad, 2012, p. 331-339.

 


Traduit du serbe par Alain Cappon


Date de publication : juin 2021


Date de publication : juillet 2014

 

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