Portrait de Miroslav Josić Višnjić par Marko Nedić
Avec un petit nombre d’autres auteurs serbes, Miroslav Josić Višnjić s'est consacré pleinement à la littérature, à la langue, à la culture, à son pays natal, à la tradition, à la vie immédiate. Sa prose est née d’un esprit de révolte contre les conventions littéraires, qu’elles soient de la pratique réaliste ou de la poétique moderniste instrumentalisée et par trop appuyée. Simultanément, et dès les premiers livres, elle entrait aussi en rébellion contre les conventions, les déformations morales et politiques, le comportement exclusif de tout autre dans la société et la culture à l’époque qui fut celle de la formation de Josić Višnjić en tant que créateur. Cette prose s’est développée parallèlement aux efforts permanents de l’auteur pour proposer une image individuelle d’un état de fait et la présenter dans toute sa complexité et diversité. De la poétique et de la pratique de la génération d’écrivains de 1968 à laquelle il appartenait et qui a reçu en héritage toutes les valeurs positives des générations précédentes, mais aussi de sa propre conscience que la littérature, la société et la culture ont un besoin constant de changement et de développement, émane un sens aigu de la diversité, de l’innovation, de l’expérimentation, de l’équilibre et de la liberté dans son œuvre. Josić Višnjić a dépassé dans ses livres et, jusqu’à un certain point, neutralisé cet esprit ouvertement critique à l’endroit des multiples déformations et contradictions de son époque, ce, par la tonalité lyrique qu’il donne à l’image narrative du monde et par l’aspiration à renforcer l’unité de style de ses réalisations littéraires. > Texte intégral
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