La littérature serbe contemporaine

Enquête : poésie

 

Réponses de Djordje Despić

 

Despic DJ 

Djordje Despić

 

 

I. 1990 - 2000

1.

La dernière décennie du XXe siècle aura été l’une des périodes les plus tourmentées de l’histoire serbe et yougoslave contemporaine, une période marquée par des événements dramatiques aux conséquences tragiques : l’effondrement de la Yougoslavie, de longues années de guerre civile, le bombardement de la Serbie par les forces de l’OTAN… Dans quelle mesure et de quelle façon ces événements ont-ils pesé sur la littérature et sur son évolution au cours de cette décennie ?

Aucune société n’aurait été immunisée contre un contexte aussi tragique que celui qui a marqué la Serbie dans les années 90. De longues années de guerre civile, les sanctions internationales et l’isolement, une hyperinflation jamais encore enregistrée dans l’Histoire – tout cela mis ensemble a entraîné la ruine des valeurs morales, fournissant des raisons plus que suffisantes pour que tous les aspects de la société de l’époque soient à l’évidence ébranlés. D’un point de vue global, la dernière décennie du XXe siècle est l’exemple d’un bouleversement spirituel, existentiel, et éthique qui, toutefois, n’a pas affecté que le seul espace serbe mais tous les espaces ex-yougoslaves. Néanmoins, en dépit de conditions d’une telle réalité, la littérature devait à l’intérieur de la culture serbe montrer les signes de vitalité peut-être les plus marquants. Dans le domaine de la prose, un tournant visible et très productif allait s’opérer vers le genre du roman historique (Radoslav Petković, Destin et commentaires, 1994 ; Goran Petrović, Le Siège de l’église du Saint-Sauveur, 1997). Pour ce qui est de la poésie, le contexte idéologique et socio-politique allait influer sur ses diverses orientations formelles et thématiques. 

2.

Le contexte historique et social spécifique – dans lequel les rapports entre politique et esthétique se sont encore un peu plus tendus – a-t-il favorisé l’émergence de certaines formes de littérature dite « engagée ». Si oui, comment cet engagement littéraire s’est-il exprimé, et pour quels résultats sur le plan esthétique ?

Je ne suis pas sûr que la littérature engagée (dans toute l’acceptation de ce concept théorique) ait été particulièrement présente dans la littérature serbe au cours des années 90.

3.

Avant 1990 la littérature serbe montrait un grand degré d’ouverture aux nouvelles tendances de la scène littéraire mondiale et, en particulier, européenne. Le contexte politique spécifique et la situation d’isolement dans laquelle la Serbie s’est trouvée à la fin du XXe siècle ont-ils influé sur une telle orientation (ouverture) de la littérature nationale ?

De prime abord cela surprendra peut-être, mais je considère que l’isolement économique du pays n’a pas eu d’incidences précises sur l’ouverture aux nouvelles tendances poétiques, notamment parce qu’en poésie nous entendons par tendances l’orientation postmoderniste et la pratique poétique féminine.

4.

Quels concepts poétiques caractérisent la poésie serbe à la fin du XXe siècle et en quoi se différencient-ils ?

La scène poétique serbe de la fin du XXe siècle se caractérise par sa véritable diversité. Enumérer toutes les tendances qui la distinguent serait sans doute difficile mais il serait possible d’en détacher les plus manifestes et les plus importantes. Vu sous cet angle, il faut souligner la poésie tournée vers l’Histoire, la culture, et les traditions nationales auxquelles, pour s’élaborer, elle a emprunté les modèles de forme et de contenu. Puis la poésie de l’escapisme esthétisé dans laquelle se reconnaissent deux courants, le premier, métaphysique, le second, plus vériste. Ensuite la poésie qui cultive de manière appuyée la préservation de l’héritage (néo-)symboliste et (néo-)avant-gardiste et le développement de la sensibilité postmoderniste. Et, enfin, la poésie féministe qui s’est développée sur le principe d’une écriture féminine.

5.

Au cours des années 90, au demeurant comme lors des décennies précédentes, plusieurs générations d’écrivains coexistaient sur la scène littéraire serbe. Quels poètes ont imprimé la trace la plus profonde dans la littérature de cette décennie ?

Ivan V. Lalić, l’un des poètes majeurs de l’orientation néo-symboliste. Sa poésie tout entière établit un dialogue lyrique avec la tradition (nationale, byzantine, antique) et une réflexion sur la poésie elle-même, de ses caractéristiques substantielles à celles formelles. Novica Tadić, le poète de l’imagination fantasmagorique et de l’angoisse métaphysique. Radmila Lazić, une poétesse féministe qui bâtit sa poésie sur une mise à nu ironique et satirique des rapports homme-femme. Dragan Jovanović Danilov dont la poésie se distingue par son esthétisme et son escapisme, son pathos poétique et sa sensibilité lyrique expressive. Vojislav Karanović, qui croise l’héritage (néo-)symboliste, les vibrations métaphysiques, et les tendances postmodernistes.

Tadic Novica portrait

Novica Tadić

6.

Selon vous, quels recueils de poésie ont « survécu » aux années 90 ? En quoi se distinguent-ils des autres, et en quoi ont-ils gardé leur intérêt et leur actualité pour le lecteur d’aujourd’hui ?

Les recueils Pismo [L’Écriture] (1992) et Četiri kanona [Quatre Canons] (1996) d’Ivan Lalić représentent la poésie de sensibilité néo-symboliste, d’une expression poétique cultivée avec élégance, d’une intertextualité complexe imprégnée d’esprit et de métaphysique. Kuća Bahove muzike [La Maison de la musique de Bach] (1993-1995) de Dragan Jovanović Danilov est un triptyque poétique dans lequel le mysticisme du poète se mêle à la louange chantée de l’absolue puissance de l’imagination et de l’exaltation poétiques. Prelest severa, krug račanski, Dunavom [Le Charme du nord, le cercle de la Rača, sur le Danube] (1996) de Milosav Tesić est un recueil qui renouvelle les pratiques du vers traditionnel, de l’artisme et de la métrique dans le contexte de la sensibilité postmoderne. Tamni tam i bele basme [Une sombre obscurité et de blanches incantations] (1995) d’Alek Vukadinović nous livre une poésie qui, sur les traces de Vinaver et de Nastasijević redonne vie à la magie de la « mélodie  maternelle », à des couches archaïques de la langue, et aux vibrations métaphysiques de l’âme.

II. 2000 – 2016

7.

Le changement de régime politique en Serbie en 2000 coïncide avec le début d’un nouveau siècle. S’agissant de la littérature serbe, peut-on parler d’un nouveau début ? En d’autres termes, par rapport à la décennie précédente, des changements radicaux sont-ils survenus ?

Le début du nouveau millénaire n’a pas introduit de changements drastiques sur la scène poétique serbe. À dire vrai, toutes les orientations poétiques qui existaient et se développaient au cours de la dernière décennie du XXe siècle ont continué à se manifester avec plus ou moins d’ampleur et d’intensité au siècle suivant.

8.

Selon vous, quelles sont les caractéristiques particulières de la poésie serbe au cours des années 2000-2016 sur les plans thématique, formel, et poétique ?

La poésie serbe se caractérise par tout ce qui la caractérisait jusqu’alors : la diversité de création, la polyphonie poétique, la pluralité des formes et thèmes, tout autant que la variété des générations. Sur le plan formel, nous constatons que l’on continue à s’appuyer sur les modèles traditionnels et la composition en vers traditionnel mais, dans une plus large mesure, les poètes s’expriment en vers libres. La richesse s’observe aussi sur le plan des genres, et il faut peut-être rappeler l’intérêt plus marqué pour le poème, genre utilisé, par exemple, par Nenad Šaponja et Matija Bećković, mais que revitalise aussi de manière saisissante et fort convaincante la poétesse Marija Šimoković qui, pour Čuvari privida [Les Gardiens de l’illusion] recevra la récompense serbe la plus prestigieuse en matière de poésie, la Zmajeva nagrada.

9.

Les quinze dernières années ont vu apparaître une vague de nouveaux poètes dans la littérature serbe. Qui citeriez-vous en particulier ? En quoi se différencient-ils des écrivains qui s’étaient affirmés au cours des années 90 ?

Les poètes que je vais citer ne sont peut-être pas des noms nouveaux mais, au cours de cette période, ils se sont pleinement affirmés du point de vue artistique et ont été fort justement récompensés par l’obtention de l’un ou l’autre prix les plus prestigieux : la Zmajeva nagrada, la Disova nagrada, le prix Branko Miljković… En premier lieu je mentionnerai Vojislav Karanović, que j’ai déjà évoqué ci-dessus. Nikola Vujčić, un poète à la sensibilité expressément lyrique chez qui on remarque clairement l’absence de tout apport historique. Tomislav Marinković qui compose une poésie apaisée tournée vers la nature et vers soi. Marija Šimoković qui cultive les formes longues et donne au genre du poème une nouvelle fraîcheur d’imagination, un ton, et une complexité sémantique. Alen Bešić, qui appartient à la jeune génération, se caractérise par la délicatesse de sa sensibilité lyrique, la fraîcheur et la richesse de son expression, et son pittoresque poétique authentique.

10,

Quels recueils de poésie publiés entre 2000 et 2016 recommanderiez-vous à l’attention des éditeurs et traducteurs français, et pourquoi ?

Doroti Parker Bluz [Dorothy Parker Blues] (2003) et Zimogroznica [Fièvre hivernale] (2005) de Radmila Lazić. Dans le premier recueil le discours poétique se base sur l’inquiétude spirituelle et émotionnelle d’un sujet lyrique féminin, sur l’aspiration à la déconstruction idéologique et culturologique du logocentrisme, sur le questionnement ironique, sarcastique, mais aussi non dénué d’esprit de la vision patriarcale des rapports homme-femme, donc sur un lyrisme déterminé par le sexe du poète. Dans le second recueil, Radmila Lazić s’exprime avec une voix poétiquement nouvelle qui prévaut sur le trait féminin jusque-là dominant dans sa poésie, une voix qui confère au livre un ton plus tranquille, plus serein, d’où sont absents le déferlement de passions tourmentées, d’affect intentionnellement lyrique, et le torrent éruptif qui jaillit de la voix du sujet, gonflé par l’accumulation des blessures infligées à son être émotif et érotique.

Lazic Radmila

Radmila Lazić

Svetlost u naletu [Lumière à l’assaut] (2003) de Vojislav Karanović allie une imagination poétique remarquable, un emploi efficace des métaphores, l’énergie authentique dégagée par les images poétiques et le questionnement postmoderniste sur l’acte poétique.

Fascikla [Fascicule 1999/2000] de Stevan Raičković émane clairement du cadre de l’autobiographie. Conditionné par le turbulent contexte politique et socio-historique, mais aussi par le besoin intérieur de faire le point sur le chemin de vie et de création de l’auteur, Fascicule tend vers la découverte d’un sens et vers une tentative de compréhension que ce soit de l’absurdité qui entoure le sujet de Raičković ou de l’observation de son propre être créatif. Dans les deux cas, exemple d’une maturité créatrice authentique, s’exprime à travers Raičković une audace artistique féconde, qui aspire à l’honnêteté et, prioritairement, vis-à-vis de soi. Et malgré l’acte courageux de regarder en face le contexte de la destruction, son propre ego et ses pouvoirs de création, il n’y a pas d’exacerbation dramatique mais une expression lyrique qui coule en toute quiétude, tranquille, apaisée. Fascicule s’ouvre aussi à nous telle l’expression d’une créativité poétique spontanée, telle la pulsation discrète d’un lyrisme authentique, sincère, confirmant de manière attendue la portée artistique, esthétique, et depuis longtemps reconnue de son auteur.

Gnezdo nad ponorom [Nid au-dessus de l’abîme] (2005) de Dragan Jovanović Danilov : délaissant les détails véristes et la perception du monde, la voix poétique se tourne vers les vibrations de la réflexion et de l’exaltation lyriques, reconnaissant dans ses contenus linguistiques et spirituels internes une forme de révélation mystique de la source même de l’être. Les vers de Danilov effleurent de manière suggestive les substances fluides du monde, incarnant à travers la force de la vision transcendantale et des perceptions intuitives la toute-puissance et la clémence de sa substance lyrique.

Dokle pogled dopire [Aussi loin que porte le regard] (2010) de Nikola Vujčić entrelace de manière émouvante le penchant pour la nature et la conscience du pittoresque poétique, les souvenirs de l’enfance et le cheminement de l’imagination, le sens du détail et une aspiration à la représentation globale, le sens artistique pour une sensation propre à la poésie haïku et les vibrations introspectives, l’enthousiasme clair face au spectacle de la beauté extérieure et le drame sporadique vécu sur le plan personnel, l’entrelacement paradoxal du doute en la langue poétique et le haut niveau poétique et les réalisations sur le plan des implications émotionnelles et sémantiques. Ce livre de Nikola Vujčić témoigne authentiquement d’une expérience purement lyrique du monde, et confirme que la valeur originelle de la poésie peut continuer à se fonder sur les orientations universelles et supratemporelles de l’homme.

Vujcic portrait

Nikola Vujčić

Les Gardiens de l’illusion (2012) de Marija Šimoković captivent à plusieurs niveaux de ses réalisations lyrico-philosophiques et poético-esthétiques ; ils illustrent la maturation féconde de la sensibilité poétique que l’auteure cultive depuis ses premiers poèmes. Sur le plan de la langue et de l’expression stylistique, sur celui, large, des motifs et des thèmes, ainsi que du point de vue de la ligne mélodique et rythmique, de la régularité de la structure et de la composition, Les Gardiens de l’illusion apportent une véritable fraîcheur sur la scène poétique serbe. Chacun des niveaux contribue séparément au caractère artistiquement convaincant de ce texte poétique, mais la fonctionnalité esthétique et la conviction n’apparaissent que dans la délicatesse et l’harmonie de leur correspondance et insaisissable entrelacement.

11.

Nous vivons à l'heure de l'Internet et de la « civilisation numérique ». Selon vous, l'apparition des réseaux sociaux a-t-elle accéléré la formation de nouveaux cadres formels pour la création littéraire ?

Je ne crois pas que les réseaux sociaux aient une incidence particulière sur les nouvelles formes de la création littéraire. Les textes sont certes plus accessibles grâce à eux mais concernant la création artistique pertinente, je n’ai pas eu l’impression qu’à cause d’eux, les choses aient radicalement changé.

12.

Ladite « culture mass médiatique » est en pleine expansion en Serbie : on tient de plus en plus les œuvres littéraires et, plus généralement, artistiques comme de simples marchandises dont la valeur s’estime selon les critères du marché et du profit. De quelle manière et dans quelle mesure les phénomènes cités influent-ils sur la littérature serbe contemporaine, sur son évolution, sur son statut dans le cadre de la culture nationale, et sur sa réception ?

À en croire les catalogues de la Bibliothèque nationale plusieurs centaines de recueils de poésie sont publiées chaque année en Serbie ; en revanche, les salles où se tiennent les soirées littéraires sont généralement plus vides que pleines. D’un autre côté, l’offre de publications poétiques actuelles dans les librairies est très modeste et, d’ordinaire, les recueils sont présentés sur des rayons guère visibles (c’est à tout le moins le cas dans l’une des librairies les plus fournies de Novi Sad). Pour expliquer une telle « présence » de la poésie, les libraires arguent qu’aujourd’hui peu de gens en achètent.

Mais si telle est la réalité de la position de la poésie contemporaine dans le cadre de notre culture, alors une question se pose logiquement : Pourquoi en lit-on de moins en moins ? Je ne pense pas, pour ma part, que le bas niveau de communication soit en cause, même si c’est là l’un des traits modernistes qui la décrivent. Et s’il existe un malentendu sur le sujet de la communication, il n’est pas le fait des poètes. Pour surprenant que cela puisse paraître, il me semble que la baisse de la réception et, plus généralement, de l’intérêt porté à la poésie, est en premier lieu la conséquence du développement technologique de l’humanité et, tout particulièrement, dans la sphère de la technologie informatique et du système médiatique global. Le rythme de la vie s’est tellement accéléré que le temps manque pour découvrir le monde autrement qu’à travers la langue de l’information et de la communication. Et le poète moderne a depuis longtemps cessé de communiquer. Depuis Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, la poésie ne communique plus mais ne fait que suggérer des contenus ; en conséquence, elle devient, et de loin, plus intuitive, plus intérieure, plus encline au jeu des connotations. Pour comprendre toutes ces particularités de la poésie moderne, le lecteur doit posséder outre une sensibilité spécifique, outre une délicatesse particulière, une grande concentration d’esprit que le monde d’aujourd’hui semble de moins en moins en mesure d’offrir.

La lecture de la poésie sous-entend le désir de vivre une expérience esthétique, sous-entend la disposition et la capacité à reconnaître avec empathie et à accepter le témoignage imaginatif et émotionnel d’un autre sur le monde, un témoignage en l’occurrence poétique. Mais ce désir subsiste-t-il, persiste-t-il ? Notre époque se caractérise toujours plus par une conscience visuelle, et il est toujours plus fréquent de voir lors de la présentation d’un livre des auteurs, surtout parmi les plus jeunes, s’efforcer de rendre le livre poétique, art de la parole, plus proche en se livrant à un petit numéro par des stimulations sensitives, visuelles mais aussi auditives, comme si la langue seule ne suffisait plus pour établir le contact avec le lecteur.

Ces remarques sur la réception de la poésie n’ont pas de tonalité accusatrice mais se situent d’abord sur le plan de la constatation de la réalité de nos mouvements culturels et sociaux, et pas uniquement des nôtres. Si la poésie contemporaine est traitée avec indifférence, la cause ne se trouve pas dans la poésie elle-même. Ou pas uniquement en elle. Et malgré certains traits que la poésie (post)moderne porte avec elle, l’exercice de la libre association, par exemple, ou la structure fragmentée du texte, la pure métatextualité, sans oublier la polysémie, je ne tiens plus la poésie serbe moderne pour hermétique pour la simple raison qu’elle ne se réalise pas exclusivement à travers ces éléments. Le temps des écoles et courants poétiques qui imposaient certaines normes en matière de création est depuis longtemps révolu. La poésie serbe de ces quelques dernières décennies se caractérise justement par la liberté de création, la diversité des poétiques dans lesquelles l’auteur s’exprime avant tout en tant que voix individuelle. Pareille variété ne permet pas de considérer la scène poétique d’aujourd’hui comme uniforme ou hermétiquement monolithique. Loin s’en faut. Selon les jugements de la critique, il n’est pas rare d’entendre que, vu ses réalisations esthétiques, la poésie est justement le plus précieux, le plus convaincant de la littérature serbe de toutes ces années. La richesse de la poétique, la diversité des sensibilités, la polyphonie des expressions, le large éventail des thèmes et des mythes, le registre émotionnel multiforme, le dialogue inventif avec l’héritage poétique, et le développement parallèle et créatif de nouvelles tendances – tout cela convainc de l’hétérogénéité et de la vitalité de la poésie serbe contemporaine qui souffre peut-être simplement d’un manque de curiosité spirituelle chez l’homme de notre temps.

Traduit du serbe par Alain Cappon


Date de publication : mai 2017

Date de publication : juillet 2014

 

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Le poème titré "Salut à la Serbie", écrit en janvier 1916, fut lu par son auteur Jean Richepin (1849-1926) lors de la manifestation pro-serbe des alliés, organisée le 27 janvier 1916 (jour de la Fête nationale serbe de Saint-Sava), dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. A cette manifestation assistèrent, â côté de 3000 personnes, Raymond Poincaré et des ambassadeurs et/ou représentants des pays alliés.

Grace à l’amabilité de Mme Sigolène Franchet d’Espèrey-Vujić, propriétaire de l’original manuscrit de ce poème faisant partie de sa collection personnelle, Serbica est en mesure de présenter à ses lecteurs également la photographie de la première page du manuscrit du "Salut à la Serbie".

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