SERBICA | СЕРБИКА |
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♦ SOMMAIRE ♦ |
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1. ♦ PORTRAIT ♦ |
Un écrivain aux talents multiples « Je suis venue au monde l’année où Hitler s’est emparé du pouvoir », déclare Svetlana Velmar-Janković au début de son autobiographie romancée Prozraci (Transparents, 2003), ce qui – d’emblée – la pose en témoin privilégié des événements marquants de l’histoire européenne, yougoslave et serbe du XXe siècle, de l’avènement du nazisme aux premiers pas de la Serbie démocratique après la guerre dite « du Kosovo » et la chute du régime de Slobodan Milošević. L’œuvre de cette femme de lettres se caractérise en premier lieu par sa grande diversité. Romancière, nouvelliste, auteur d’ouvrages historiques, de pièces dramatiques et de livres pour enfants, Svetlana Velmar-Janković s’est attaquée avec un égal talent aux formes d’écriture les plus variées. Trois de ses romans, disponibles en traduction française, méritent d’être évoqués en particulier : d’abord, bien sûr, Dans le noir (1997) qui dépeint la descente aux enfers de la famille Pavlović après la prise du pouvoir par les nouvelles autorités communistes ; Le Pays de nulle part (2001) qui fait de Marija et Velja Pavlović les personnages centraux mais, sans être une suite de Dans le noir, présente une autre page de l’histoire dramatique de la Serbie : la crise du Kosovo et les bombardements effectués par l’OTAN en 1999 ; et, enfin, L’Abîme (2004) qui retrace l’accession au pouvoir du prince Mihailo et les premiers pas d’une Serbie sur la voie de l’émancipation du joug turc. […] >Texte intégral< |
2. ♦ INTERVIEWS ♦ |
« J’ai été le témoin de maintes trahisons » J’ai été le témoin de maintes trahisons visibles et invisibles auxquelles se sont livrés mes amis et parents dont la haute moralité n’aurait jamais pu laisser supposer qu’ils s’engageraient dans la voie de la trahison. Mais la vie, qui plus est sous un régime totalitaire, pose des pièges inattendus à tout être humain, et la chair, selon la mise en garde qu’adresse l’apôtre Paul, est faible quoique la foi soit forte. L’idéal communiste savait fabriquer des fidèles fanatisés, plus forts que la mort, mais savait aussi, bien plus souvent, briser une personnalité, transformer quelqu’un en traître rampant. * C’est ma vérité… quand j’écris, je me fais réellement l’impression, et j’en suis quasiment sûre, de n’avoir ni cœur ni sensibilité. La seule présence que je sens auprès de moi, que je perçois comme un contact vivant, est véritablement la langue qui me mène, qui me conduit, qui me tient en bride ainsi que l’on guide un cheval docile. […] Bref, quand j’écris je n’ai plus ma personnalité, et cette personnalité incompréhensible, cet incontournable pouvoir, seule les possède la langue avec laquelle j’écris ! * Pendant des années j’ai conservé tel un précieux cadeau de la vie la joie qu’a fait naître en moi l’accueil réservé par la critique française et francophone à mon roman Dans le noir. Même dans mes rêveries les plus folles, jamais je ne me serais laissée aller à imaginer pareil accueil ! C’était en 1997 quand, non seulement en France, mais sur la Terre toute entière, les Serbes étaient étiquetés « bad guys » et le peuple serbe fustigé comme « criminel et génocidaire » ! Et malgré cela, il est advenu qu’une femme issue d’un tel peuple de sauvages et de primitifs reçoive à Paris, la ville européenne des lumières, les plus belles critiques pour son roman. * Si un critique français du Pays de Nulle part, quel qu’il soit, s’était trouvé, ne serait-ce que brièvement, à Belgrade au printemps 1999 et avait vécu un seul bombardement, il aurait acquis une expérience précieuse à observer des gens humiliés, réduits à la plus insupportable des impuissances – politique, sociale, imposée par le destin – mais ne se départant pas de leur calme, de leur dignité, de leur empressement à porter assistance aux blessés – et ce, tout en surmontant leur peur, en maîtrisant leur colère, en ravalant l’amertume de la défaite nationale ! Si je suis parvenue à faire passer un peu de tout cela dans Le Pays de Nulle part, je suis rassurée. [...] >Texte intégral<
M’intéresse et m’attire tout spécialement ce que je pressens comme devant être la mystérieuse substance de l’être humain, le secret qui peut être l’immuable quintessence de la psyché de l’homme. Immuable, dis-je, mais nous ne pouvons que la deviner, car elle ne s’est sans doute pas essentiellement modifiée depuis six, trois ou deux mille ans ; et nous n’en décelons aujourd’hui que les formes familières pour les avoir découvertes en nous-mêmes en nous étudiant. Nous en apprenons bien davantage sur l’homme si nous nous penchons sur notre propre personnalité intérieure, mais cette exploration n’est hélas que de très courte durée vu la grande brièveté de notre existence à tous. * Chez moi, dans la maison qui abritait deux familles cataloguées familles d’ennemis de l’État et de traîtres – c’était ainsi qu’étaient stigmatisées mon père, le kvisling Velmar-Janković, et mon oncle, Lazar Teokarović, industriel et collaborateur de l’ennemi –, nous savions très bien que l’on était à épier chacun de nos pas, chacune de nos paroles. Ce qui n’était guère difficile à découvrir car, de 1945 à 1952, chaque soir, nous savions que devant notre immeuble 26, rue Gospodar-Jevremova, était planté un homme en manteau de cuir qui ne quittait pas nos fenêtres des yeux. Et ainsi, jour après jour, de mois en mois, d’année en année, un homme était là – toujours le même nous semblait-il, alors que c’était impossible – à nous observer tandis que nous l’observions. Ce, au point que nous avions fini par nous familiariser à lui, par ne plus prêter attention à cette présence qui nous rappelait en permanence : « Prenez garde à ce que vous faites, l’œil qui vous regarde est là ! » * Depuis longtemps, je parle de notre scène culturelle comme du bras mort d’une rivière. En conséquence, il me faut reconnaître que les noms de nos grands créateurs ne résonnent plus autant que nous le souhaiterions, on ne les entend plus dans le murmure de nos voix aujourd’hui. Sont insuffisamment présents, c’est vrai, Isidora Sekulić, Stanislav Vinaver, et Marko Ristić et Rastko Petrović, et Dušan Matić, et même Pekić et Kiš, de beaucoup leurs cadets. Dans notre bras mort semblent se revivifier les orientations idéologiques, les critiques de la littérature marquées politiquement tant à gauche qu’à droite, nous n’avons tiré aucune leçon des erreurs d’autrui dans les multiples luttes menées pour promouvoir ou combattre les idéologies du XXe siècle – non, nous n’avons rien appris du tout [...] >Texte intégral< |
3. ♦ DEUX ROMANS ♦ par Alain Cappon |
Plongée dans les ténèbres [...] Roman, œuvre de fiction, Dans le noir / Lagum dépeint la descente aux enfers de la famille Pavlović, du début de l’occupation allemande du royaume de Yougoslavie à la libération de Belgrade et à la prise, puis à l’exercice du pouvoir par les nouvelles autorités communistes. Le Pr Pavlović s’est vu forcer la main pour entrer dans le gouvernement – collaborationniste – du général Nedić, ce qui ne l’empêche pas d’agir dans l’ombre, de porter secours et de sauver la vie à certains de ses compatriotes serbes prisonniers et victimes du régime fasciste soutenu par les Allemands en Croatie. Milica Pavlović, la narratrice et épouse du professeur, assiste impuissante à l’enchaînement inexorable des événements : tel un engrenage qui les broient, ils font de son mari un traître, un « ennemi du peuple » voué au peloton d’exécution, et d’elle-même la complice par charité, mais consentante, d’un adversaire de son mari auquel elle donne refuge – sous son propre toit – le temps qu’il se rétablisse d’une grave blessure. Quant aux amis, ils finissent par ne plus en avoir d’« amis » que le nom. Un monde s’effondre, s’efface devant un autre, se profile l’entrée dans un « lagum, lieu de ténèbres ». [...]>Texte intégral< D’un chemin de croix à l’autre [...] Si Le Pays de Nulle part n’est pas la suite de Dans le noir, il en est sans conteste le prolongement. De la même façon les deux ouvrages dépeignent une époque, de la même façon, quoique sous des angles différents, ils s’attaquent à la même problématique, de la même façon ils puisent leur substance pour partie dans l’autobiographie. Mais cette fois la romancière s’implique personnellement et dénonce en termes désabusés, désespérés, révoltés l’image véhiculée au plan international de son pays tenu pour rien de moins que « le siège du mal ». Par la faute d’(ir)responsables politiques qui interdirent à leur peuple toute forme de « voix au chapitre », prétexte est trouvé pour vouer la Serbie à l’anéantissement, à la disparition pure et simple dans l’indifférence feinte ou assumée des peuples et dirigeants des grandes démocraties occidentales. Cette intervention de l’auteur dans le propos narratif est sans conteste un premier pas sur un tout autre chemin : l’autobiographie, fût-elle ici ou là romancée, telle que la présentera Prozraci / Transparents. [...]>Texte intégral< |
4. ♦ BIBLIOTHÈQUE DE SERBICA - ATELIER DE TRADUCTION ♦
Présenté et traduit par Alain Cappon
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« Un guide rapide à travers le passé de Belgrade » : [...] Belgrade, la porte des Balkans, certes, mais aussi Belgrade, la porte de l’Europe. Extrait de l'ouvrage [...] Au printemps 1740, quand les Autrichiens remirent définitivement aux Turcs la ville détruite, le « rempart de la chrétienté » qu’ils avaient dressé, fortifié deux décennies durant ne comptait plus ni remparts ni chrétiens. Pour accueillir les nouveaux maîtres, il ne se trouva que 45 juifs et 8 Serbes. Pour la troisième fois au cours de ce dramatique demi-siècle, de 1688, début des guerres austro-turques, à 1740, départ contraint et forcé des Autrichiens de Belgrade, la célèbre ville-forteresse qui, toujours, faisait la fierté de l’Europe quand les Turcs étaient défaits, mais, toujours, se voyait rejeter quand ces derniers étaient vainqueurs – pour la troisième fois, donc, Belgrade était en ruine. Il fallait oublier que la veille encore, elle constituait le puissant « rempart de la chrétienté », le mur de défense de l’Europe, la porte d’entrée des Balkans ; il fallait par ailleurs s’attendre à la voir, une fois de plus, se muer en ville musulmane de province située à l’extrême nord du grand empire turc, du gigantesque empire ottoman. Et cela fut. >Texte intégral< Transaprents / Prozraci […] Le jeune homme se présente. J’ai retenu son prénom, Jovan, mais son nom de famille s'est égaré au cours de toutes ces années qui se sont évanouies. Il explique qu’il exerce les fonctions de commissaire politique au sein du détachement dont une compagnie est cantonnée ici, dans cette maison. Savoir qui, outre les soldats, y habite relève également de ses fonctions. Il est donc là pour vérifier l’exactitude de renseignements dont il dispose ; en vérité, si l’article paru ce jour dans Politika vise bien indirectement les occupants de cette demeure. Il sort du petit sac de cuir jeté en travers de son épaule (oui, les histoires de petits sacs de cuir portés par les commissaires politiques de l’armée des partisans sont exactes) un exemplaire de Politika et le tend à ma grand-mère. Elle le prend avec un glacial merci et dit au jeune homme de revenir dans une heure quand elle, Leposava Vulović, et sa fille auront lu le journal, vu et estimé si quelque chose nous vise nous, les occupants de cette demeure qui était jadis la sienne. […] Dans le Politika daté du 22 mars 1945, entre les dernières nouvelles des fronts de l’Est et de l’Ouest et de toutes les contrées de notre pays, se trouvait la communication de la commission d’État pour la qualification de crimes de guerre. La commission y est dite estimer que les promoteurs du plan civil de la Serbie occupée sont des traîtres à leur peuple et des criminels de guerre. Leurs noms sont cités : Velibor Jonić, Vladimir Velmar-Janković, le Dr Nikola Popović, le Dr Veselin Čajkanović, le Dr Radoslav Grujić, le Dr Branko Popović, le Dr Mihailo Gradojević, le Dr Nikola Radojčić, l’ingénieur Milisav Vasiljević, le Dr Dušan Popović. Une heure plus tard, ma grand-mère et le jeune commissaire politique s’entretiennent à nouveau. La scène est quasiment identique : elle est plantée dans l’encadrement de la porte, lui, sur les marches devant la porte. Élément nouveau : moi, la fillette au côté de sa grand-mère, en garde supplétive. Certes, dit ma grand-mère, s’il s’agit de la communication de la commission d’État, et si c’est bien à cette communication que le jeune commissaire faisait allusion, elle peut alors dire que l’un des noms des traîtres et criminels de guerre mentionnés dans la liste dressée par la commission, le deuxième, vise indirectement les occupants de cette demeure : sa fille est l’épouse de Vladimir Velmar-Janković et porte son nom. La fillette, sa petite-fille, est la fille de Vladimir Velmar-Janković et porte elle aussi son nom. En ce qui la concerne elle, Leposava Vulović, Velmar-Janković est son gendre. Quant à lui, le commissaire politique, est-il venu avec un mandat d’amener pour nous jeter en prison ou dans quelque camp ? […] >Texte intégral < |
5. ♦ ARTICLES ET ESSAIS ♦ |
Aux aguets de l’invisible Dans la vision plutôt sombre que nous transpose Svetlana Velmar-Janković dans son roman L’Abîme, des lueurs d’optimisme ne transparaissent pas moins : il ne faut pas perdre l’espoir, il est possible de riposter au Mal. Les répétitions de l’histoire doivent avoir partie liée avec les répétitions des égarements et des erreurs : le Mal ne peut être consubstantiel à un peuple et à un pays, le destin tragique serait un mythe comme tant d’autres. Aussi est-il très important de ne pas oublier les événements du passé et de faire face aux problèmes, au lieu de les refouler ou de fermer les yeux devant eux. Elle incite ses compatriotes à faire un effort d’autoréflexion, à combattre l’inertie en travaillant sans trêve sur la réalisation de projets visant à renforcer leurs institutions, encore fragiles et vulnérables. Consciente que le chemin de l’ascension spirituelle passe toujours par la participation et par la solidarité, elle les invite à dépasser leur égoïsme et leur indifférence pour autrui. [...] L’histoire fourmille de périodes de ténèbres et de chaos, mais toutes ces périodes ont vu leur terme : rien n’est éternel, toute chose a une fin, toute chose doit prendre fin…. L’humanité garde espoir, de même qu’elle garde foi en l’heureux effet de la civilisation… Dans l’obscurité du temps, Svetlana Velmar-Janković choisit de rester aux aguets de l’invisible, décidée à chercher, jusque dans les alluvions d’un langage désuet, des traces de ces « courants souterrains » qui ont emporté avec eux de précieuses énergies spirituelles et créatrices, collectives ou individuelles. [...] Dans sa profession de foi en la Lumière , on peut entendre les vibrations d’une belle pensée d’Edmond Rostand, que Svetlana Velmar-Janković, nourrie de culture française, n’est pas sans connaître : « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. »[...]>Texte intégral< Quand la « cicatrice » se met à parler [...] Le vide engendre une écriture fructueuse, car l’écriture « devient » ou plutôt « advient », comme le soutient Derrida, justement là où l’auteur est confronté au vide, au creux, là où sa main « tremble ». L’écrivain « naît » au moment du vacillement, de l’aveuglement provenant de son miroir-feuille. Son talent consiste à reconstruire la réalité, à faire voir au lecteur cet aveuglement qui ouvre et œuvre, qui découvre, qui parle avec le hoquet. De ce « rien », de ce néant émerge l’univers romanesque de Svetlana Velmar-Janković dans lequel, quoique hanté par l’angoisse de la mort, l’homme s’obstine à laisser son ancrage : « Un être humain souhaite laisser une trace de son passage. Dans la neige. Les ondulations de la mer. Le sable. Dans les ténèbres de l’espace. » (Dans le noir, p. 32.) Le processus de reconstitution de la réalité se présente comme un chemin d’auto-exploration, d’introspection conduisant aux questions existentielles : Dieu existe-t-il ? Peut-on continuer à vivre avec la mort, avec des cicatrices ? La cicatrice représente la réaction et les symptômes du corps dont l’âme est blessée, dont l’âme saigne et souffre à cause de la douleur, de l’humiliation ou encore du désespoir. Néanmoins, ses personnages espèrent pouvoir guérir leurs cicatrices du passé, comme c’est le cas d’un protagoniste : « C’est ma grand-mère qui a mentionné en premier ma cicatrice ; elle est la première à l’avoir nommée en disant que ce n’était rien de grave, qu’elle ne serait pas du tout visible. Que moi aussi j’allais grandir et devenir une belle fille. » (Cicatrice, p. 25.) [...]>Texte intégral<
Si « l’aspiration à la trahison habite l’homme depuis la nuit des temps et est à tout jamais incarnée dans l’histoire de Judas et de ses trente pièces d’or » (Transparents, p. 226), qu’est-ce que trahir, que recouvre le concept de trahison ? Pour le sens commun, trahir, c’est passer à l’ennemi, renier sa foi, sa patrie, ses valeurs et ses convictions, œuvrer contre elles. En d’autres termes, c’est pactiser avec le diable. Toutefois, tout comme l’amour ou l’amitié, la trahison peut signifier et recouvrir une multitude de sentiments et de comportements sensiblement différents. Abordé dès les premiers écrits, réétudié, décliné sous nombre de formes et variantes, ce thème occupe une place essentielle, primordiale même, dans l’œuvre de Svetlana Velmar-Janković qui ne cesse de s’interroger sur la nature véritable de la trahison, ses motivations, les manières dont on s’en rend coupable. On trahit, mais pour le bénéfice de qui ? Celui de l’ennemi. Mais cet ennemi, qui est-il ? Qui est celui – ou celle – qui se met à son service ? [...]>Texte intégral< |
6. ♦ BIBLIOGRAPHIE ♦ |
Œuvres traduitesde Svetlana Velmar-Janković Études et articles sur les œuvres de Svetlana Velmar-Janković |
7. ♦ LE LIVRE DU MOIS ♦ |
Dans le noir Un livre puissant, désespéré et torturé – dans sa construction autant que dans son écriture - comme chaque nation en produit une fois par demi-siècle. Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine, 11 octobre 1997
C'est un roman-témoignage, le récit pathétique d'une vie gâchée. C'est aussi le procès de quarante ans d'histoire, dans la tourmente balkanique. Un réquisitoire implacable, qui sonne le glas des idéologies meurtrières et passe désormais pour un classique en ex-Yougoslavie, où il fut proclamé "livre de l'année 1990". […] On comprend que les Yougoslaves se soient reconnus dans cet office des ténèbres, au moment où l'Histoire, une fois de plus, allait les entraîner au bout de la nuit.
André Clavel , L’Express, 30 octobre 1997
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