Un écrivain parle au nom de son peuple. Au nom de ceux qui se taisent à cause de la peur ou de l’incapacité de parler. C’est pourquoi, « il faut laisser un écrivain parler », ainsi que le souligne Ivo Andrić. De même, un auteur, selon Victor Hugo, dans les temps difficiles, vient à l’écoute de son peuple pour faire flamboyer son avenir, pour lui montrer les fautes du passé à ne jamais reproduire. La fonction de l’écrivain est de faire découvrir à son peuple une autre vérité lorsqu’il est aveuglé par la lumière rouge de la passion ou de la rage, par les fausses images provenant des médias et des préjugés.
Tous ces « rôles » rattachés à l’écrivain, et non sans raison, méritent d’être attribués au nom de Svetlana Velmar-Janković, d’autant plus que cette femme auteur assume le risque de prendre la plume. Tel Prométhée, elle est mangeuse du feu, voleuse des mots qui représentent les seules graines de la vérité dans les régimes qui bannissent la liberté d’expression. Dans ses ouvrages[1], Svetlana Velmar-Janković possède la capacité de pénétrer au plus profond de la psyché humaine et de donner la voix à la parole inédite, ou difficilement dite, à la parole qui sèche, saigne ou sautille.
La romancière ne cesse d’affirmer que le fait de raconter des histoires, de fabuler crée une force imaginaire et « cathartique » qui atténue la douleur. Cette femme raconteuse, n’est-elle pas tel un enfant perdu dans la nuit qui se raconte des histoires à lui-même afin de tromper sa peur ? Comme l’un de ses personnages le constate : « Lorsque ses propres pensées sont devenues des paroles, elles ont cessé d’être seulement ses pensées à lui ; il les a transmises aux autres et elles ont cessé de lui faire peur. » (C, p. 31.)[2] En ce sens, pour Svetlana Velmar-Janković, l’acte d’écrire représente la seule issue dans les conditions limites d’être tout au long de l’histoire serbe bouleversée.
L’auteur explore les chemins de l’inconscient, du refoulé afin de décrire la réalité : par la métaphore du mal, de la mort, du néant, du vide. Son écriture se voit influencée par la pensée philosophique occidentale des années cinquante (notamment par Sartre et par Camus), mais également contestée parmi certains cercles de l’élite intellectuelle serbe. Son premier ouvrage, Cicatrice, fraie le chemin à une femme écrivain talentueuse et novatrice qui, bien que jeune et fragile, ose interroger la notion de la mort, puisque elle-même confrontée à la mort, au pouvoir de « la déesse de la mort » :
Et quoi faire, pensais-je, si la mort est au-dessus de nous en ce moment ? Si elle apparaît maintenant, silencieuse, et si nous nous écroulons tous, avec ce carrelage, dans les abîmes déchirés ? Si nous nous effondrons dans le profond : il n’y a plus d’air, et des pierres nous tombent dessus et nous enterrent ? (C, p. 12.)
Svetlana Velmar-Janković se distingue par une recherche minutieuse des mots afin d’illustrer le déchirement psychologique de ses personnages qui, n’ayant pas le choix, optent pour une solution selon laquelle ils pourraient trouver l’issue des conditions insupportables, la solution qui pourrait aider leurs proches. Pourtant, ils se trouvent tous dans une nouvelle impasse, présentés comme des traîtres d’un nouveau régime politique, marginalisés à jamais, rejetés par ceux qui leur étaient fidèles. En cela, Svetlana Velmar-Janković pose une question essentielle : comment vivre ces situations, comment trouver un ancrage, un rayon d’espoir ? Comment accepter de regarder l’univers s’effondrer dans l'abîme, engendrant le mal envers l’autre qui n’est que le mal envers soi-même, l’autodestruction ?
La production écrite de cette romancière révèle une pensée dense, critique, voire poétique sur la réalité et sur le mal qui y est omniprésent. Le sentiment de malaise relève du sentiment de solitude, d’impuissance devant le monde qui devient l’immonde. C’est un univers où la liberté n’existe pas, seulement la succession des régimes. Ses ouvrages ouvrent sur une analyse psychanalytique proche des idées de Freud, de Jung ainsi que des poètes symbolistes, notamment Baudelaire et Edgar Allan Poe. Cependant, l’auteur n’hésite pas à avouer à plusieurs reprises « la peine des mots », la difficulté d’écrire sur la douleur. Pour cela, elle emprunte les métaphores désignant le rien afin de faire parler ce rien : « […] par cette ouverture, avec le vide qui arrivait, immense, inconcevable, je vis se lever d’une gorge dépourvue de parois un vent noir, le doute mouvant de ma respiration. » (DN, p. 28.)
Évidemment, le vide est la seule chose qui vit, le vide est personnifié et performatif : il s’abat sur l’être humain, le pénètre jusqu’à la moelle des os. Le vide obsède l’âme humaine, la hante, la possède, devient la réalité quotidienne. Chez Svetlana Velmar-Janković, ce vide est de l’ordre mental, mais également spatial :
Les mots [...] heurtaient le vide des objets, le creux à l’intérieur de ces objets, résonnaient étrangement, comme une mise en garde proférée dans une langue inarticulée ; subitement ils devinrent sinueux, sourds, massifs, et le vide se mit à croître, à s’élargir [...] Le vide était devenu gluant, et le long de mes épaules s’était tendue, tissée, la toile d’araignée de l’angoisse [...] Je faisais face à un espace, lointain encore mais dont rien n’indiquait les limites, ondoyant, où se devinait quelque chose d’épais et d’informe, peut-être même d’humide, et de flasque, d’aussi pénétrant qu’un cauchemar, d’accaparant. Ce quelque chose me fixait, mais n’avait pas d’yeux. (DN, p. 15.)
Le vide engendre une écriture fructueuse, car l’écriture « devient » ou plutôt « advient », comme le soutient Derrida[3], justement là où l’auteur est confronté au vide, au creux, là où sa main « tremble ». L’écrivain « naît » au moment du vacillement, de l’aveuglement provenant de son miroir-feuille. Son talent consiste à reconstruire la réalité, à faire voir au lecteur cet aveuglement qui ouvre et œuvre, qui découvre, qui parle avec le hoquet. De ce « rien », de ce néant émerge l’univers romanesque de Svetlana Velmar-Janković dans lequel, quoique hanté par l’angoisse de la mort, l’homme s’obstine à laisser son ancrage : « Un être humain souhaite laisser une trace de son passage. Dans la neige. Les ondulations de la mer. Le sable. Dans les ténèbres de l’espace. » (DN, p. 32.)
Le processus de reconstitution de la réalité se présente comme un chemin d’auto-exploration, d’introspection conduisant aux questions existentielles : Dieu existe-t-il ? Peut-on continuer à vivre avec la mort, avec des cicatrices ?
La cicatrice représente la réaction et les symptômes du corps dont l’âme est blessée, dont l’âme saigne et souffre à cause de la douleur, de l’humiliation ou encore du désespoir. Néanmoins, ses personnages espèrent pouvoir guérir leurs cicatrices du passé, comme c’est le cas d’un protagoniste : « C’est ma grand-mère qui a mentionné en premier ma cicatrice ; elle est la première à l’avoir nommée en disant que ce n’était rien de grave, qu’elle ne serait pas du tout visible. Que moi aussi j’allais grandir et devenir une belle fille. » (C, p. 25.)
Les titres des romans de Svetlana Velmar-Janković renvoient à la notion de déchirure, de fissure[4]. Par exemple, le titre du roman Cicatrice est très symbolique étant donné que la cicatrice évoque la plaie qui saignait autrefois, mais qui n’est jamais guérie. La cicatrice représente un reste, une marque qui fait écho à la séparation. La déchirure est la trace d’un acte performatif dans la mesure où la chair déchirée se voit divisée en deux. La cicatrice fait le lien entre l’extérieur et l’intérieur du corps, entre le passé et le présent, entre le moi et l’autre, mais elle n’est pas réparable. Elle reste comme un souvenir ou plutôt comme le rappel d’un souvenir douloureux.
Svetlana Velmar-Janković évoque souvent, dans ses ouvrages, la mémoire qui est double : collective et intime. La mémoire garde des traces traumatiques et fait preuve de la difficulté de vivre avec la douleur, mais également de la nécessité de survivre en vivant avec. Pour survivre, on a besoin de parler du deuil. Ceci dit, la parole joue un rôle thérapeutique bien qu’elle se voie empêchée, freinée, étouffée, refoulée. Ainsi le deuil est lié au don : « consigner par écrit les fragments de vie conservés dans ma mémoire. […] Je continue de porter en moi des fragments de cette matière solidifiée, encombrante, mais incroyablement vivace. » (DN, p. 31.)
Or, la mémoire bute contre les mots, les paroles échappent puisque incapables de dire la mémoire douloureuse. Svetlana Velmar-Janković illustre cette aphasie verbale par une tension dans l’écriture-même qui dépeint l’atmosphère lourde du point de vue psychologique : soit par le vide soit par la cruauté. D’où l’effet de la perte, mais « omettre, c’est également dire »[5]. En ce sens, il s’agit d’un silence performatif, d’un silence parlant, d’un silence qui dit quelque chose en lui-même.
L’idée de l’absurdité parsème tous les ouvrages, notamment au moment où les protagonistes, se trouvant dans des situations extrêmes et paradoxales, malgré l’importance de leurs rôles sociaux et professionnels, ne reçoivent pas de réponse à la cause des événements. Le monde se montre non seulement comme silencieux et incompréhensible, mais également comme hostile à leur encontre, en les rendant coupables, en remettant en question leurs qualités humaines. Ces situations « extrêmes » en font des personnages écartelés, doubles, transformés par des épreuves douloureuses. La plus dure s’avère la répétitivité, la durée des conditions « limites » qui font de la réalité un présent éternel : « Entre son écharpe et mes doigts, je devinai, incarnation de l’absurde, la présence de gestes qui s’étaient répétés des jours, des mois, des années durant […]» (DN, p. 27), confie l’héroïne du roman Dans le noir.
La question de l’absurde est étroitement liée à celle de la trahison qui se révèle profonde et ambiguë chez Svetlana Velmar-Janković : les causes politiques peuvent-elles faire en sorte que les gens proches se trahissent mutuellement ? Peut-on vraiment se sauver la vie en trahissant l’autre ? Comment le monde se transforme-t-il en l’immonde sans aucune raison ? Muets, bouche bée, consternés devant la scène absurde, les personnages chez Svetlana Velmar-Janković manifestent une réaction inattendue face à une telle situation : l’éclat de rire. Or ce rire ne représente-t-il pas un cri poussé contre l’impuissance, contre le désespoir, contre l’incapacité de dire l’injustice, le coup ? Un cri pour réclamer la vérité ? Ou l’acmé de la fissure psychique ?
L’auteur parvient, avec beaucoup de talent, à relier le passé et le présent en interférant un temps et l’autre par un glissement fluide, par des associations internes qui se tissent entre les événements et entre les motifs. Ainsi, par l’emploi d’un présent éternel, la romancière montre que ses personnages vivent leur présent avec un regard tourné vers le passé. Parfois, ce passé est plus heureux, ils y puisent leur force. Plus souvent, ce passé est douloureux, plein de bouleversements politiques, éthiques et ethniques, si bien qu’ils ne peuvent s’en détacher, se débarrasser de mauvais esprits et avancer. Il s’agit d’un symptôme des mentalités serbes qui relève de leur passé épique, du décalage entre leurs idéaux et leurs rêves irréconciliables avec de nouvelles tendances politiques dans le monde et dans l’entourage. Ainsi, ce symptôme perdure et freine le pays qui se replie sur lui-même, sur son passé : sur un passé qui ne passe pas[6].
De ce fait, selon l'auteur, l’histoire ne sert pas à oublier des choses, mais à apprendre les valeurs et les fautes du passé, à en tirer des leçons. L’histoire est la maîtresse de la vie qui se répète : afin de pouvoir mieux comprendre le présent, il faut se retourner vers les événements du passé. Toutefois il s’agit d’un retour dégrisé vers soi, avec un regard critique et différent. En ce sens, la vision de Svetlana Velmar-Janković se rapproche de celle de Ivo Andrić, historien de formation. C’est d’ailleurs le thème majeur du roman Le Pays de Nulle part qui fait preuve du fantasme du passé dont les personnages n’arrivent pas à se libérer, ce qui les pousse à l’autodestruction.
Cependant, par une écriture autofictive mêlant le collectif et l’intime, l’auteur dépeint l’âme serbe comme pleine de sensibilité, de lyrisme, de pathos et d’amour, ce qui est en contradiction avec l’image de la violence et du cauchemar qui secouent la Serbie et son peuple tant pendant la Deuxième Guerre mondiale que pendant les années quatre-vingt-dix. Par cet amalgame extraordinaire, Svetlana Velmar-Janković soutient que l’Histoire officielle se construit des faits, des événements, mais également des histoires personnelles et intimes.
On y retrouve une syntaxe angoissante, qui nous fait frémir. Or, cette poétique de la douleur qui relève tant de la richesse que de la sobriété de la parole nous fait également réfléchir, car nous nous y reconnaissons nous-mêmes : nous y reconnaissons l’aphasie verbale. De cette manière, chaque fragment, chaque mot, chaque détail obtient une symbolique particulière, une identité qui nous fait réfléchir : qui sommes-nous, d’où venons-nous et où voulons-nous aller ? L’objectif de cette écriture est de prévenir le lecteur, mais aussi de rappeler un temps heureux qui se dessine à peine, par touches, par des mots qui gardent à peine leur plénitude.
Ressort en outre la conception de l’art de Svetlana Velmar-Janković : la poésie représente le Beau. Ses mots ont pour fonction de rapprocher le lecteur de l’essence. D’où le choix du registre d’un langage souvent très soutenu, incohérent avec la réalité contemporaine qui souvent renie la beauté de la culture serbe d’origine. Par moments, à la tonalité ardente et violente se substitue une tonalité incantatoire, religieuse d’où apparaît, comme d’un long sommeil, un rayon de lumière et d’espoir. La meilleure preuve de ce paradoxe sont les titres de ses romans : d’une part Lagum / Dans le noir, Bezdno / L’Abîme, Procep / Fissure, Nigdina / Le Pays de Nulle part, d’autre part Žezlo / Le Spectre, Prozraci / Transparents, Svetilnik / Le Phare. Cette tonalité solennelle relève d’un sentiment de spiritualité, de l’union avec un Dieu puissant, de la prise de conscience.
Le silence traduit le néant, le désespoir, l’apathie, l’incapacité à changer la réalité. Paradoxalment, le silence dans son œuvre est fonction de la violence : la violence se montre justement dans le silence. Il n’y a plus de mots pour décrire les bouleversements qui traversent les protagonistes devant la misère, la guerre, la mort. La violence est la conséquence de l’horreur du quotidien, des images aberrantes d’un pays qui est sur le point d’être ruiné. Comme contrepoids, une troisième fonction de la violence s’en dégage, à savoir la dimension philosophique et religieuse de ses ouvrages : le silence-prière. Comme le remarque Andrić, « le silence est bon, et doux, le silence est comme une prière et lui-même est prière ». Là où les mots disparaissent, où le langage saigne et ne parvient plus à dire, le silence prend le relais. Le silence reste la seule possibilité de prier, de dépasser le mal, de transcender, d’accéder par la voix spirituelle à celui qui peut écouter, qui peut aider. La lumière dont les faisceaux traversent les romans symbolise l’amour et l’asension vers la bonté, vers le bien.
Svetlana Velmar-Janković accentue l’importance des événements historiques, politiques et sociaux qui déterminent la condition humaine et également les tentations devant le pouvoir politique, les illusions qui l’accompagnent. Ces dernières sont susceptibles d’effacer l’homme et tout ce qu’il y a d'humain en lui. L’auteur prévient que les promesses sont dangereuses. Une promesse entraîne forcément une menace : effectivement, on „promet“ de faire du mal tout en promettant le bien. Car personne ne sait ce qui peut empêcher la réalisation de la promesse. Il faut prévoir tout imprévu.[7]
Survivre dans ces conditions signifierait vivre avec des traumas[8] du passé, avec des cicatrices, mais avant tout vivre avec des réminiscences joyeuses, avec des souvenirs d’enfance, de famille, avec des objets qui rappellent nos proches disparus et nos racines. Si l’intention de l’auteur est d’avertir le lecteur, c’est d’autant plus de lui ouvrir les yeux face à la réalité. La vie n’est qu’un spectacle qui se transforme tantôt en réussite , tantôt en échec : la frontière est mince.
Le vers sous la forme d’épigraphe dans le roman Cicatrice résume en quelque sorte le message de la production écrite de Svetlana Velmar-Janković : « Je suis un homme et ce sont des étoiles. »[9] La vie est faite de rudes épreuves, mais le fait qu’elle nous soit donnée est une chance et elle vaut la peine d’être vécue avec toutes ses difficultés et ses joies. Comme le soutient Camus, il y a, dans l’homme, « beaucoup plus de choses à admirer qu’à mépriser ». Malgré tout, il faut imaginer Sisyphe heureux. Les personnages chez Svetlana Velmar-Janković en sont la preuve.
BIBLIOGRAPHIE
AMFREVILLE, Marc, Écrits en souffrance, Figures du trauma dans la littérature nord-américaine, Paris, Michel Houdiard, 2009.
DERRIDA, Jacques, Dire l'événement, est-ce possible ? Séminaire de Montréal pour Jacques Derrida, Editions L'Harmattan, Paris, Montréal, Budapest, 2001.
DERRIDA, Jacques, Mémoires d’aveugle, l’autoportrait et autres ruines, 1990, Réunion des Musés Nationaux
VELMAR-JANKOVIĆ, Svetlana, Dans le noir (Lagum), traduit du serbo-croate par Alain Cappon, Paris, Phébus, 1997.
VELMAR- JANKOVIĆ, Svetlana, Ožiljak (Cicatrice), Stubovi kulture, Belgrade, [1956] (remaniée en 1999), 2009.
VELMAR-JANKOVIĆ, Svetlana, Le Pays de Nulle part (Nigdina), traduit du serbo-croate par Alain Cappon, Paris, Phébus, 2001.
VELMAR-JANKOVIĆ, Svetlana, L’Abîme (Bezdno), traduit du serbo-croate par Alain Cappon, Paris, Phébus, 2004.
Entretien avec Svetlana Velmar-Janković : « Zebnja i prekor », Vreme, n° 519, 14 décembre 2000. Le texte est disponible sur internet : http://www.vreme.com/arhiva_html/519/31.html
NOTES
[1] Désormais, nos renvois aux ouvrages de Svetlana Velmar-Janković se feront dans le corps du texte à l’aide des sigles suivants placés avec la pagination entre parenthèses : DN - Dans le noir, traduit du serbo-croate par Alain Cappon, Phébus, Paris, 1997 ; C - Cicatrice (Ožiljak, Stubovi kulture, Belgrade, 2009) : les extraits cités sont traduits par moi-même.
[2] Ožiljak, (Cicatrice), ma traduction.
[3] Jacques Derrida, Mémoires d’aveugle, l’autoportrait et autres ruines, 1990, Réunion des Musés Nationaux
[4] Cf. Cicatrice, Fissure, L’Abîme, Le Pays de Nulle part etc.
[5] Rédouane Abouddahab, L’écriture-limite, poétique des nouvelles de Hemingway, Lyon, Édition Merry World , 2011.
[6] Nous renvoyons à Henry Rousso.
[7] Jacques Derrida, Dire l’événement, est-ce possible ? Séminaire de Montréal pour Jacques Derrida, , Paris, Montréal, Budapest, Editions L’Harrmattan, 2001.
[8] Cf. Marc Amfreville, Écrits en souffrance. Figures du trauma dans la littérature nord-américaine, Paris, Michel Houdiard, 2009.
[9] Miodrag Pavlović, Bez dodira.
Jelena Antić est docteur en littératures comparées et francophones (Université Lumière Lyon 2).
Date de publication : juillet 2013
> DOSSIER SPÉCIAL consacré à Svetlana Velmar-Janković
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