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Ve - XVe siècles





 

 

 

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Cyrille et Méthode
    
     












 

 

 

 

   

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Etienne le Premier couronné













 

 

 

 

 

 

 

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Stefan Nemanja




   

 

  






 

 

 

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                       Saint Sava

 

 

 












 

 

 

 

 

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L’archevêque Danilo II     

 

 












 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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       Le despote Stefan Lazarević

 

 

 

   LITTERATURE — CHRONOLOGIE

 

– 1 –

 

LE MOYEN AGE : Ve - XVe SIECLES

De l'établissement des Serbes dans les Balkans
à la chute de l'Etat médiéval serbe

 

863

Mission  de Cyrille et Méthode en Moravie ; création de l'alphabet slave et de la langue littéraire vieux-slave.

[C’est Constantin, devenu ultérieurement moine sous le nom de Cyrille, qui établit le premier alphabet slave, appelé glagoljica / glagolitique. Cet alphabet assez complexe (une variante de l’alphabet grec complétée par quatorze lettres) sera plus tard modifié par les successeurs des missionnaires grecs, Clément et Naum, avant de donner la naissance à l’alphabet cyrillique, ћурилица, appelé ainsi à la mémoire de Cyrille.]

885

Après la mort de Méthode, ses disciples se répandent dans les pays slaves du Sud. Parmi les nouveaux centres de culture, Preslav et Ohrid jouent un rôle important et diffusent les livres slaves dans les pays serbes.

XIe – XIIe siècles

Formation de la rédaction serbe du vieux-slave dont les Serbes se serviront jusqu’aux années trente du 18e siècle, sans y apporter de changements importants (le slavon serbe). Des deux alphabets slaves – glagolitique et cyrillique – les Serbes employèrent d’abord le glagolitique, alphabet le plus ancien, pour adopter ensuite  le cyrillique, plus pratique et qui devait finir par supplanter le premier.

Dernières décennies du XIIe siècle

Miroslavljevo Jevandjelje (Evangéliaire de Miroslav) : premier monument cyrillique serbe ; richement orné d’initiales ; il montre que le slavon serbe était déjà tout à fait formé.

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Evangéliaire de Miroslav 

Letopis popa Dukljanina (Chronique du prêtre de Dioclée) – version latine d’un original slave qui ne nous est pas parvenu – comprend un mélange de légendes et d’histoire des Slaves de Dalmatie.

1189

Lettre de Kulin, ban de Bosnie, aux Ragusains – premier document cyrillique en langue populaire.

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Lettre de Kulin Ban


1199

Stefan Nemanja, grand joupan, après avoir abdiqué pour se faire moine sous le nom de Simeon, fait bâtir au mont Athos, avec son plus jeune fils, le moine Sava, un monastère – Chilandari – qui, tout au long du Moyen Age et de l’époque ottomane, devait être un des principaux centres littéraires serbes.

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Chilandari

A l’occasion de l’édification du monastère, Nemanja promulgue une charte de donation (Charte de Chilandari) qui comprend une courte autobiographie politique et morale. Cette charte marque le début du genre hagio-biographique dans la littérature serbe médiévale.

 1208

Život gospodina Simeuna (Vie du seigneur Siméon), par saint Sava, contient la biographie de Stefan Nemanja, l’accent étant mis sur les dernières années de sa vie qu’il passa comme moine au monastère de Chilandari.

Saint Sava (vers 1175-1235) est le fondateur de la culture médiévale serbe, le premier écrivain et le promoteur de l’unité spirituelle de son peuple. Il obtint que l’Eglise serbe, jusque-là soumise à la juridiction de l’archevêché grec d’Ohrid, fût reconnue autocéphale et il en devint le premier archevêque.

Vers 1216

Le roi Stefan Ier (Etienne l Premier couronné), fils cadet de Nemanja, qui régna de 1196 à 1227, écrivit une nouvelle biographie de son père, intitulée Život i podvizi svetog Simeona (Vie et ascèse de saint Siméon) ; ce texte, plus ample et plus cohérent que celui de saint Sava, est conçu comme une hagiographie.

1254

Život svetog Save (Vie de saint Sava) par Domentian, moine du monastère de Chilandari ; cette œuvre, une des plus remarquables du Moyen Age serbe, se distingue par une vaste érudition théologique.

Avant 1292

Nouvelle version de Život svetog Save (Vie de saint Sava), due au moine Teodosije, disciple de Domentian, œuvre témoignant d’un don de narration épique extraordinaire. Teodosije, le plus complet des écrivains médiévaux a rédigé aussi la bibliographie d’un anachorète Život Petra Koriškog (Vie de Petar Koriški), ainsi que plusieurs hymnes liturgiques et éloges rhétoriques.

Première moitié du XIVe siècle

L’archevêque Danilo II (vers 1270-1337) et ses continuateurs anonymes rédigent un recueil intitulé de Životi kraljeva i arhiepiskopa srpskih qui compte six vies de souverains et dix vies d’archevêques ; c’est un ouvrage d’histoire d’un genre tout à fait particulier, décrivant la Serbie des Némanides sur le modèle des hagiographies et dans un style de panégyrique.

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Milieu de XIVe siècle

Le moine Siluan (mont Athos) écrit, en alexandrins byzantins, un texte court et inspiré, intitulé Slovo svetom Savi (Dit de saint Sava)

1371

Le moine Isaija achève sa traduction des écrits philosophiques du Pseudo-Denys l’Aréopagite. Dans une note en fin du livre, où il décrit la défaite serbe contre les Turcs sur la Marica, il dit qu’il a commencé son livre « à une époque heureuse » pour le terminer « dans les temps les plus malheureux qui soient ».

Dernières décennies du XIVe siècle

Apparition de nouveaux genres littéraires, des généalogies et des chroniques, fondées sur l’idée de continuité de l’histoire serbe et de sa corrélation avec l’histoire universelle.

Après 1389

La défaite des Serbes contre les Turcs à Kosovo et la mort du prince Lazar sur le champ de bataille deviennent l'objet de toute une série d'écrits : vies, offices,  éloges etc., parmi lesquels il convient de signaler Slovo knezu Lazaru (Dit du prince Lazar) par le patriarche Danilo, Pohvala knezu Lazaru (Eloge du prince Lazar) par la religieuse Jefimija, première poétesse serbe, Natpis na Kosovskom stubu (Epigraphie sur une stèle de Kosovo), dû à Stefan Lazarević, fils du prince Lazar. Dans tous ces textes, imprégnés de poésie, l’apologie des vertus chrétiennes se mêle aux récits héroïques.

Vers 1406

C’est au monastère de Dečani, que fut écrit Život Stefana Dečanskog (Vie de Stefan Dečanski), due à Grigorije Camblak, réfugié de Bulgarie ; c'est une œuvre harmonieusement composée et riche en descriptions ; le récit, très nuancé sur le plan psychologique, est fondé sur la philosophie hésychiaste, mouvement religieux qui, à l’époque, s’était propagé dans le Sud-Est européen.

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Monastère de Dečani


1402-1427

Redressement de la Serbie sous le despote Stefan Lazarević. Epanouissement de l’activité littéraire. A l’invitation du despote, de nombreux moines érudits quittent le mont Athos pour la Serbie où ils font des traductions du grec ou s’attachent à compléter et à corriger celles qui existent déjà. Débuts d’une réflexion critique et philologie sur la littérature.

Apparition du premier traité sur la langue, Skazanije o pismeneh, dû à Constantin le Philosophe.

1409

Le despote Stefan écrit un acrostiche, épître lyrique en prose rhétorique, intitulé Slovo ljubve (Dit d’amour), une de plus belles œuvres de la littérature médiévale serbe.

1431

Constantin le Philosophe, lui aussi réfugié de Bulgarie, écrit la dernière grande œuvre du Moyen Age serbe, Život despota Stefana Lazarevića (Vie du despote Stefan Lazarević), où il prend pour modèle les historiens de l’Antiquité, surtout Plutarque. Elle est caractérisée par le style rhétorique complexe, en vogue à l’époque dans le pays de l’Est et du Sud-Est européen.

1456

Devant le lit de mort de Djuradj Branković, un orateur inconnu déplore la chute de Constantinople survenue trois ans auparavant et annonce le désastre qui menace la Serbie. Trois ans plus tard, en 1459, le despotat serbe tombe sous le joug ottoman.

Seconde moitié du XVe siècle

Au Sud-Est, entre la plaine de Kosovo et la montagne Rila, l’activité littéraire se poursuit même après l’occupation de ces régions par les Ottomans. Deux hommes de lettres méritent d’être signalés : Vladislav Gramatik et Demetrius Cantacuzène, originaires tous deux de Novo Brdo, la ville minière la plus importante de la Serbie médiévale. Gramatik rédige plusieurs volumineux recueils de caractère encyclopédique, tandis que Cantacuzène est l’auteur d’un écrit à la fois philosophique et religieux, intitulé Poslanje kir Isaiji (Epître au seigneur Issaie) et du long poème Molitva Bogorodici (Prière à la Vierge).

Dans le Nord, après la chute de Smederevo, une littérature cultuelle continue à se développer dans le milieu des réfugiés serbes, en Srem, sur les bases historiques et religieuses traditionnelles.

1493

A Obod, dans le Monténégro des Crnojević, le premier livre serbe imprimé, intitulé Oktoih (Octoeuque) paraît quarante-huit ans seulement près la découverte de la typographie par Gutenberg.

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Oktoih

1497

A Gioia del Colle, petite localité de l’Italie méridionale, fut notée, dans une colonie slave, une ballade en vers longs (bugarštica) racontant un conflit entre Sibinjanin Janko et le despote Djuradj Branković. C’est là le premier texte écrit, connu jusqu’ici, d’un chant populaire serbe.

 

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